La construction du REM de l’Ouest franchit une étape importante. Le tunnelier Alice, utilisé pour creuser le passage du train, a finalisé son passage sous les pistes de l’aéroport Montréal-Trudeau.
Le tunnelier, un engin mesurant plus de 155 mètres, se trouve à l’entrée de la future station YUL-Aéroport-Montréal-Trudeau, à 30 mètres sous terre. L’avancement du tunnelier sous Montréal-Trudeau a représenté un défi important, explique CDPQ Infra. «Il était prioritaire d’éviter tout mouvement du sol en surface au niveau des pistes de décollage et d’atterrissage», explique l’entreprise.
La première étape a été de creuser dans le sol, puis d’évacuer les déblais. Ensuite, les parois du tunnel ont été construites. Plus de 100 travailleurs ont œuvré quotidiennement à la confection du tunnel, d’une longueur de trois kilomètres, depuis près de deux ans.
Encore plusieurs étapes
Il faudra toutefois attendre encore longtemps avant de se rendre à Montréal-Trudeau via le REM. Des rails doivent d’abord être installés dans le tunnelier. Une station devra aussi être construite sur le site de l’aéroport.
Ensuite, des appareils électromécaniques permettant le déplacement des wagons seront installés. S’ensuivra une phase de tests, qui pourront mener à la mise en service du REM.
Aucune échéance précise n’a été établie pour la mise en service de la station de Montréal-Trudeau. L’année 2024 avait été fixée comme objectif, mais Aéroports de Montréal a statué qu’il lui faudrait plus de temps, notamment en raison des contrecoups que lui a causés la pandémie. Une nouvelle date de mise en service devrait être annoncée à l’automne.
La station du REM à l’aéroport pourra voir le jour en vertu d’une entente entre Québec et Ottawa. Le projet pourrait coûter jusqu’à 600 M$, prévoit-on. Ces investissements prennent la forme de prêts que devra rembourser Aéroports de Montréal (ADM). Initialement, ADM devait assumer les coûts du projet, mais la pandémie a changé les plans. ADM a demandé un coup de pouce, car le secteur aéronautique est durement touché par la baisse du trafic aérien.
Maintenant que le tunnelier a complété son œuvre, les futurs équipements du système de transport peuvent être installés à l’intérieur du tunnel. Alice constituait le premier tunnelier utilisé au Québec capable de creuser le roc tout en assemblant en même temps les parois des tunnels de béton.
Le nom du tunnelier Alice est le fruit d’un concours populaire au cours duquel ont été soumis 1400 noms.