Culture

Soirée mémorable à Verdun avec les Foo Fighters

Les Foo Fighters à l'Auditorium de Verdun.

Mais quel extraordinaire début de semaine à Verdun! La présence des légendaires Foo Fighters se faisait sentir dans tout l’arrondissement, lundi en fin d’après-midi.  

Le groupe de Dave Grohl n’allait monter sur la scène de l’Auditorium de Verdun qu’à 21h. Mais déjà à 17h, à l’arrivée de Métro sur le site, des fans, t-shirt à l’effigie du groupe sur le dos, étaient en file sous la pluie. Plus loin, les haut-parleurs de la rue Wellington faisaient jouer des classiques des Foo, des heures avant le spectacle. 

Tout au long de la soirée, on pouvait observer dans les corridors de l’amphithéâtre des fans de longue date discuter musique et partager leur chance de voir les Foo Fighters dans ce lieu qu’ils n’ont pas fréquenté depuis des décennies, et qu’ils se sont fait un plaisir de redécouvrir dans un contexte si spécial. 

Un show qui brasse 

À 21h pile, les six membres du groupe sont arrivés sur scène en silence alors que la foule, elle, les acclamait.  

Dave Grohl, vêtu sobrement tout de noir, fidèle à son habitude, s’est avancé tranquillement et a pris un bon moment pour admirer la vue. Après tout, ça fait longtemps qu’il n’avait pas vu Montréal, le groupe ayant dû annuler son passage à Osheaga l’an dernier à la suite du décès de son batteur Taylor Hawkins. 

Le calme sur scène n’a pas duré longtemps, car les musiciens ont lancé le bal avec Rescued, une chanson tirée de leur tout récent album, puis ont enchaîné avec Walk et No Son of Mine.  

Un mosh pit s’est formé dès la deuxième chanson et a réapparu en s’agrandissant toujours à plusieurs occasions au cours du spectacle, atteignant des proportions impressionnantes sur All my Life, en fin de parcours. 

Du Foo Fighters, ça s’écoute fort. Ça, toute l’équipe technique l’a compris : l’ensemble de la salle a tremblé et les thorax des quelque 3000 spectateur.trice.s ont vibré sous le lourd poids du son des instruments des musiciens.  

« Ça va être une loooongue soirée. On va jouer le plus de fucking chansons qu’on peut », a lancé Dave Grohl en début de concert. Et ce n’était pas des paroles en l’air : le frontman et sa bande ont en effet offert un spectacle de près de 2h30. 

Mené par une incroyable vedette 

Les musiciens Nate Mendel, Pat Smear, Chris Shiflett, Rami Jaffee et le nouveau batteur Josh Freese étaient en pleine forme, ayant tous eu des occasions de briller durant le concert, mais c’est vraiment l’ultra charismatique Dave Grohl qui a volé la vedette.  

Quelle énergie! Pendant des heures, sans arrêt, il a crié, chanté, livré des solos de guitare endiablés, fait aller sa longue crinière dans tous les sens, interagi généreusement avec la foule.  

Et tout ça, le quinquagénaire le fait ces temps-ci presque tous les soirs à travers le monde. Vraiment, une pure et dure rockstar, un showman de première classe.  

Talentueux et investi, en plus d’être drôle et sympathique, Dave Grohl tient le public dans sa poche. Quand il lui demande de chanter, il chante, de crier, il crie et quand il réclame le silence, il se tait. 

Un privilège 

« Je ne sais pas pour vous, mais on va avoir une c*** de belle soirée », s’était exclamée plus tôt Raphaëlle Chouinard, chanteuse du groupe punk rock montréalais Les Shirley, qui assurait la première partie du spectacle. 

Rencontrées sur place quelques heures plus tôt par Métro, les trois filles du band étaient aux anges d’avoir le privilège d’ouvrir pour un groupe de rock aussi mythique. Elles peinaient presque à y croire.  

Pourtant, c’était bien réel : pendant un bon 45 minutes bien rempli, le rock des Shirley a résonné fort dans l’enceinte de l’aréna. Les membres du groupe ont enchaîné les morceaux de leurs deux albums Forever is Now et More is More devant un public pas encore déchaîné, mais réceptif, qui les acclamait à la fin de chaque pièce. 

« Je connais plein de gens qui ont essayé d’avoir des tickets pis qui n’ont pas réussi. Vous êtes fucking chanceux, ça va être malade! », a lancé la rockeuse Raphaëlle Chouinard sous un tonnerre d’applaudissements.  

En effet, voir les Foo Fighters, l’un des plus importants groupes de rock des 40 dernières années, dans un espace de la taille de l’Auditorium de Verdun crée un effet assez magique: le sentiment d’assister à une soirée exclusive convoitée.  

Les Foo Fighters pourraient remplir plusieurs fois le Centre Bell, mais ce lundi, ils voulaient jouer devant 3763 personnes à Verdun, dans cet endroit qui les a accueillis il y a 20 ans et qui avait aussi accueilli Nirvana, dont Dave Grohl était le batteur, il y a 30 ans. 

La famille et les amis 

Quelqu’un d’autre a fait entendre sa voix dans l’Auditorium de Verdun ce soir-là : la fille de Dave, Violet Grohl, 17 ans. Elle est venue chanter avec lui deux chansons, dont une toute récente, la douce Show me How, écrite pour la mère de Dave.  

La première fois que Dave Grohl a mis les pieds à Montréal, il devait avoir 18 ans, a-t-il raconté à un moment du spectacle. Au fil des ans, il s’y est fait beaucoup d’ami.e.s, qui étaient d’ailleurs dans la salle, hier soir.  

C’était le cas notamment de son ex-amoureuse, la musicienne Melissa Auf Der Maur, et du batteur du légendaire groupe de métal Voivod, Michel Langevin. Grohl leur a dédié deux chansons du spectacle, respectivement Aurora et My Hero.  

Le spectacle s’est clos sur deux des plus grands succès du groupe, Best of You puis Everlong. Le public les a chantés en chœur, avec des paroles évocatrices du moment qu’il était précisément en train de vivre, dans cet instant de communion musicale magique.  

« And I wonder / When I sing along with you / If everything could ever be this real forever / If anything could ever be this good again ».  

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