Le marché public qui sera créé à Ahuntsic-Cartierville d’ici 2021 sera saisonnier et il sera très probablement installé au centre d’Ahuntsic. Le 28 septembre, les résultats d’une étude de préfaisabilité pour la création d’un marché public à Ahuntsic-Cartierville ont été enfin présentés au public. L’étude a été financée à même le budget de recherche du parti Projet Montréal qui compte trois élus sur cinq à l’arrondissement.
Depuis le début de l’année, l’organisme Marché Ahuntsic-Cartierville (MAC) s’affaire à analyser sous toutes leurs coutures les sept sites envisagés par les élus pour établir un marché public. Ils ont aussi scruté au microscope les opinions des citoyens et des animateurs des organismes communautaires.
«Notre but c’est d’avoir une analyse objective (…) pour offrir un outil à la prise de décision aux élus», indique César Herzele, un des responsables du MAC. Les sites, dont six appartiennent à la Ville, ont été évalués selon cinq critères notamment la viabilité économique.
À quel endroit ?
L’étude souligne que 25% des marchés publics créés au Canada ferment après la première année et la moitié de ceux qui restent mettent la clé sous la porte après sept ans. «C’est bien beau d’ouvrir un marché, mais si c’est juste pour un an et que cela crée un gros éléphant blanc, il faut faire attention à ce qu’on fait»., averti Jean-Philippe Vermette, enseignant chercheur, consultant auprès de Marchés Publics de Montréal (MPM) et de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ).
Par ailleurs, l’étude a bien insisté sur le fait que les marchés publics bénéficient d’un engagement municipal notamment par le prêt de terrains, une démarche qui exclue d’emblée le site de l’ancien Loblaws.
«Nous avons fait analyser ce site parce que c’est tout le secteur qui nous intéresse et nous avons une cour de voirie dans les environs», souligne Émilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville. D’autres terrains qui appartiennent à la Ville, comme le site Louvain est ou le 50-150 Louvain Ouest, pourraient accueillir un marché sous réserve d’un accord avec la ville de Montréal.
L’étude a consacré une large part à la consultation des citoyens. Il ressort de cela que sur les 1723 personnes qui ont répondu au sondage, près de la moitié réside dans deux secteurs du centre d’Ahuntsic. «Bien que ce sondage ait été diffusé sur les réseaux sociaux et via les tables de quartiers et plusieurs partenaires, on remarque que la majorité des répondants au sondage vivent dans Ahuntsic (codes postaux commençants par H3L et H2C)», note l’étude.
L’étude de préfaisabilité a été dévoilée au le jour même où se tenait le marché test d’une journée sous les fenêtres du pavillon d’accueil du parcours Gouin. Une trentaine de commerçants et de producteurs étaient réunis sous des kiosques amovibles qui n’ont pas manqué de drainer la foule même sous une faible pluie. Ce site répond aussi dans une large proportion aux meilleures conditions pour l’installation d’un marché saisonnier.