Roberto Lopez sera sur la scène de la maison de la culture pour le premier concert de musique depuis la pandémie. Il présentera les morceaux de son dernier album Kaleïdo Stropico, sorti en mai 2019 avec uniquement des compositions originales. Un nombre limité de spectateurs pourra voyager aux sons de la Colombie et de l’Afrique.
Des œuvres arrangées pour huit ou neuf musiciens qui ne seront pas tous sur scène à cause des contraintes sanitaires. «Nous sommes en train de nous organiser pour être six tout au plus», confie-t-il.
Une adaptation qui, espère-t-il, n’altérera pas ses créations. «Je devais avoir quatre instruments à vent, il n’y en aura que deux. On aura deux percussionnistes, une basse et une guitare», énumère M. Lopez.
«Il y aura peut-être 100 personnes ou peut-être moins dans la salle. C’est génial de jouer devant 300 personnes, mais devant 50, on joue pareil», admet le musicien.
Malgré cela, il est heureux de retrouver un public et pressé de faire écouter aux gens ce qui est en stock depuis plusieurs mois.
Voyage
La musique de M. Lopez est un mélange de musique de Colombie, son pays d’origine, avec du jazz et du funk qu’il a appris à maîtriser à Montréal.
«Je pars de mes racines, mais comme tout artiste, j’essaye de créer à l’endroit où je me trouve avec les influences qui existent autour de moi», observe-t-il. Il assure que Montréal offre une panoplie de possibilités introuvables ailleurs.
«Dans ma musique, j’essaye de créer des surprises. Je mélange des rythmes, des styles et des instruments qui souvent ne sont pas ensemble», décrit-il.
Dans son dernier album, il a ajouté une Kora africaine. «C’est facile de trouver un joueur de Kora à Montréal», observe-t-il.
Dans le jazz, il fait jouer parfois une clarinette. «C’est un instrument très populaire en Colombie», dit-il.
Arrivé à Montréal en 1994, il a d’abord suivi des études pour un baccalauréat en musique. «Il n’y a pas d’écoles pour la musique folklorique. C’est soit le classique ou le jazz. Dans ce dernier, il y a tout le côté improvisation et arrangements, très proche de la musique populaire», observe-t-il.
Succès
Après l’université, il travaille comme compositeur de musiques pour le cinéma essentiellement pour des courts-métrages, des documentaires ou des films d’animation
«J’ai fait aussi des trames sonores pour les jeux vidéo», dit-il. Il considère cette phase très créative, mais avec des limitations imposées par les réalisateurs ou les producteurs.
«À un moment donné, la liberté de créer me manquait. C’est comme cela que j’ai lancé un premier album en 2005», raconte-t-il.
Depuis, M. Lopez n’a pas arrêté de composer. Résident d’Ahuntsic depuis 10 ans, il a produit ses trois derniers albums dans le quartier où il a aménagé son studio.
«Nous sommes très bien ici. Il y a une nature exubérante et nous sommes près de la ville», convient-il.
Le succès aussi lui sourit aussi. Son Kaleïdo Stropico a été sélectionné album de l’année musique du monde au gala de l’ADISQ 2019, lui-même a été nominé artiste de l’année musique du monde au Prix de la musique folk canadienne de 2020.
Roberto Lopez, le 29 septembre à la Maison de la culture Ahuntsic-Cartierville. Sur réservation au 514 872-8749 ou par courriel au : mc_ahuntsic@montreal.ca.