Ahuntsic-Cartierville

Sauvetage des entrepreneurs à Ahuntsic-Cartierville et Saint-Laurent

Aider les entrepreneurs, Marc-André Perron

Marc-André Perron, directeur général de PME-MTL Centre-Ouest.

Des dizaines d’entrepreneurs d’Ahuntsic-Cartierville et de Saint-Laurent ont pu bénéficier de plus de 10 M$ en aides gouvernementales pour se sortir du tumulte de la crise sanitaire.

Ces sommes ont été gérées par PME MTL Centre-Ouest. «On était là pour aider les entreprises et répondre à leurs besoins. Nous sommes responsables de plusieurs fonds d’urgence», résume le directeur général de l’organisme. Celui-ci est dédié à promouvoir la création et le développement des entreprises, Marc-André Perron.

Avec le Programme aide d’urgence aux PME (PAUPME) de Québec, le Fonds d’aide à la relance régionale (FARR) d’Ottawa et le Fonds consolidation des activités commerciales (FCAC) de la Ville de Montréal, PME MTL Centre-Ouest s’est retrouvé à gérer une cagnotte de 16 M$ et 80% de ces sommes sont allées aux entreprises d’Ahuntsic-Cartierville et de Saint-Laurent.

Les entrepreneurs étaient de tous types, les besoins étant importants, et souvent, la survie d’un commerce était en jeu.

«Si on recule il y a une année, le premier confinement a touché à peu près tout le monde. Il y avait beaucoup d’inquiétudes. Les fermetures ont fait très mal aux commerces de proximité et aux restaurants. En début de crise, on a eu beaucoup de manufacturiers, des commerces de gros», observe-t-il.

Maintenir

Un des entrepreneurs touchés, Café cerise sur la rue Fleury Ouest, qui comptait ouvrir au printemps 2020. «On avait commencé les rénovations à l’automne 2019 et le jour où ils ont fermé les chantiers, le 24 mars, on devait poser les fenêtres. Je suis restée avec des planches de contre-plaqué pendant des semaines», raconte la propriétaire du bar à vin, Maude Théroux-Séguin.

Café cerise a pu accueillir ses premiers clients en août, soit à peine six semaines avant le deuxième confinement.

Le fait que le commerce existait depuis moins d’une année ne lui donnait pas droit à plusieurs subventions. «Grâce au travail de PME MTL, on a pu trouver le FARR pour du cash-flow. Une aide vitale. Sans cela, je ne sais pas ce qu’on aurait fait», confie Mme Théroux-Séguin.

Changer

Les subventions pouvaient servir aussi à s’adapter dans un contexte des plus changeant.

«On a utilisé nos fonds de roulement pour sécuriser nos fournisseurs et nos banques. Il était difficile dans ce cas de trouver de l’argent pour investir dans la vente en ligne», confie Jean-Pierre Ferrandez, PDG et fondateur d’Indyeva, une marque de vêtements pour femmes  installée à Ahuntsic.

Il devait acquérir un studio photo et vidéo et développer son site Internet. Ainsi, le financement trouvé par PME MTL a fait toute la différence, selon lui.

«Si ce n’était pas là, on ne l’aurait pas fait. Depuis, nous avons multiplié nos ventes sur le Web par dix», assure-t-il.

PME MTL Centre-Ouest a aussi saisi l’opportunité de la pandémie pour mieux se faire connaître alors que certains ont découvert l’organisme.

«Lors de la reprise, nous allons avoir besoin des entreprises. Cela va nous aider à relancer notre économie», souligne Marc-André Perron.

L’organisme offre aussi des conseils et des avis au milieu entrepreneurial.

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