Annette Blanchard, présidente du Club optimiste de LaSalle, a reçu la médaille de l’Assemblée nationale du Québec le 22 octobre pour son engagement au sein de la communauté laSalloise.
En lui remettant cet honneur, la députée de Marguerite-Bourgeoys, Hélène David, a voulu «souligner le grand altruisme et la contribution remarquable de madame Annette Blanchard dans la vie communautaire laSalloise».
«Cette médaille-là, elle appartient autant à Edmond qu’à moi, explique la principale intéressée. On est connu de tout le monde. Ça fait plus de 30 ans qu’on fait du bénévolat à LaSalle.»
Annette Blanchard et son mari, Edmond, se sont très vite intégrés dans la communauté laSalloise, lorsqu’ils sont arrivés de Caraquet, dans la Péninsule acadienne, il y a près de 60 ans. Ils ont rejoint la métropole afin que M. Blanchard occupe un poste de garagiste dans le commerce d’un cousin de sa femme.
Aimer les gens
Cette carrière de garagiste – ils ont racheté le garage et l’ont administré jusqu’en 2013 – a été la bougie d’allumage de leur passion commune pour le service à la collectivité du Grand-Sud-Ouest. Ils y offraient un service inégalé, s’enorgueillit Mme Blanchard.
Après quelques années de bénévolat plus informel, Edmond devient membre du Club optimiste de LaSalle en 1984. Annette se joint à l’organisme en 1991, peu de temps après que les femmes ont été acceptées au sein de l’organisation. Annette et «son Edmond» ont occupé plusieurs postes dans l’organisme jusqu’à aujourd’hui. Depuis 2006, elle en est la présidente.
Elle n’aurait jamais pensé prendre une telle place dans le Club. «J’étais très timide avant. Edmond, lui, n’avait pas de problème avec ça», raconte Mme Blanchard. Les gens vous diront probablement que sa timidité s’est depuis envolée. «On dit que l’optimisme fait grandir, c’est vrai! Mais à condition d’aimer les gens. Il faut redonner.»
«Madame Optimiste»
C’est surtout dans leur engagement auprès de la jeunesse qu’on se rend compte du dévouement des Blanchard.
Les enfants, tu ne peux pas avoir mieux que ça. Edmond et moi, nous n’avons pas eu d’enfants, mais nous nous sommes donnés pour cette jeunesse-là.
Annette Blanchard
Et elle le lui rend. La dame est particulière touchée que les enfants de l’arrondissement lui attribuent le surnom «Madame Optimiste», qu’elle affectionne particulièrement.
Avec le Club, M. et Mme Blanchard organisent des activités pour les enfants comme des cours d’échecs, un concours d’art oratoire, une course de boîtes à savon, une dictée du gouverneur et la populaire activité du Vélo-plaisir. «Il y a tellement d’enfants qui sont seuls. Ils ont des parents, mais ils sont laissés à eux-mêmes», déplore M. Blanchard.
Ça prend un village pour élever un enfant, dira-t-on.
Le bénévolat dans le sang
La pandémie a été difficile pour ces passionnés qui carburent au contact humain. Mais aider son prochain est dans la nature des Blanchard. L’hiver dernier, alors que les contacts sociaux étaient limités, ils ont soutenu trois femmes habitant seules en les réunissant dans leur bulle.
Maintenant que les mesures sanitaires se relâchent tranquillement, Annette et Edmond Blanchard ont remis la main à la pâte. Lors du passage de Métro, ils organisaient une vente de gâteaux aux fruits afin de financer des paniers de Noël.
Les octogénaires ont également été heureux de retrouver les membres du Club, qui fêtera son 50e anniversaire en mars prochain. «Les Optimistes, c’est une grande famille», assure Mme Blanchard.
À 82 ans, «Madame Optimiste» se voit-elle bientôt arrêter ? «Le jour où je vais lâcher, c’est quand je ne vais plus pouvoir marcher», conclut-elle.