Dans le cadre de sa campagne Freinons les Fiducies de placement immobilier (FPI), ACORN Montréal-Nord a manifesté devant le bureau du député Emmanuel Dubourg de la circonscription de Bourassa, mardi après-midi.
Les cinq manifestants scandaient des slogans exigeant des logements dignes. «Que voulons-nous? Des logements sains», criaient-ils.
L’Association des communautés organisés pour la réforme nécessaire (ACORN) est une «organisation nationale indépendante de familles à revenu faible et moyen».
La crise du logement est dans l’air partout sur l’île de Montréal mais semble frapper plus fort à Montréal-Nord selon le représentant d’ACORN Montréal-Nord, Brice-Éric Bianpandou. «La situation y est pire et plus compliquée, on se sent comme abandonné. Tous les cris lancés restent sans réponse.»
«Les taux d’éviction et d’échec devant la régie du logement sont forts», dit-il.
L’organisme considère que les FPI font partis du problème, et les accuse de faire de la spéculation immobilière. «Elles contribuent à la réduction des logements abordables dans le pays en pleine crise du logement. Ils sont censés régler le problème mais ils l’empirent.»
L’association souhaite avoir une estimation du nombre de logements abordables perdus a cause des ces exonérations fiscales. Ils espèrent que les politiques viendront freiner ces FPI. «Il faut mettre fins à ces cadeaux fiscaux.»
L’une des solutions proposées est de lier le taux d’imposition de ces FPI en fonction des logements abordables qu’ils construisent. «Plus ils construisent de ces types de logements, moins ils pourraient payer d’impôts. Un cadeau fiscal, ça se mérite.»
«Mettre cet argent dans les logements sociaux apporterait plus de logements sains», explique M. Bianpandou.
Manque de considération politique
Les membres d’ACORN venus manifester déplorent le manque de considération et le laxisme des politiques envers leur réalité. «La nouvelle mairesse n’a jamais mis les pieds ici ni même notre député de circonscription. Ils ne connaissent pas notre réalité.»
Les participants ont déposé une lettre de revendications au bureau du député Dubourg mais celui-ci n’était pas présent.
Avec les élections arrivantes, ils espèrent être plus écoutés. Le groupe envisage d’ailleurs de répéter ces opérations concrètes. «Ce sont des actions directes pouvant faire avancer les choses dans la communauté.»
Partout au Canada, 30 actions similaires et simultanées ont été entreprises, selon ACORN. Début février, une action similaire avait eut lieu à LaSalle, devant le bureau du député David Lametti.