Samuel Murray, un diplômé de l’École de technologie supérieure (ÉTS) et joueur de racquetball, a mis la main sur une bourse de 1250$ de la Fondation Sport-Études pour sa réussite académique et sportive.
«C’est le fun d’être reconnu. On fait quand même beaucoup d’efforts pour essayer de faire du sport en même temps que nos études», affirme d’emblée Samuel Murray, qui a terminé son baccalauréat en génie de la production automatisée en décembre 2019.
L’athlète est un joueur de racquetball depuis l’âge de huit ans. Il s’agit d’un sport qui mélange différentes disciplines. La raquette ressemble à celle que l’on voit au tennis, mais avec un manche raccourci. La balle utilisée est toutefois plus grosse que celle du squash.
À l’arrêt des compétitions au printemps, il occupait le septième rang au classement de l’International Racquetball Tour (ITR).
«Pour l’instant je suis septième. Mon objectif serait de percer le top cinq, mais j’aimerais monter le plus haut que je peux au final.» – Samuel Murray
En raison des compétitions qui se déroulent en sol canadien et partout dans le monde, Samuel Murray devait souvent quitter la maison du milieu de la semaine jusqu’au dimanche. De ce fait, il devait suivre la majorité de ses cours du lundi au mercredi.
«J’étais comme un des premiers à embarquer dans le sport-études à l’ÉTS. Ce n’était pas quelque chose qui se faisait avant. Je pouvais faire mes horaires avant tout le monde. J’avais accès à tous les cours possibles pour avoir un horaire flexible», explique celui qui aimerait éventuellement trouver un emploi dans une chaîne de production d’automatisation à la fin de sa carrière sportive.
Retour des compétitions
Avec l’annulation des compétitions en raison de la COVID-19, Samuel Murray s’est trouvé un emploi au cours de l’été. S’il est plus difficile de s’entraîner lorsqu’on travaille à temps plein que lorsqu’on étudie, le sportif de 27 ans parvient tout de même à maintenir un rythme d’entrainement suffisamment élevé afin d’être près lors de la relance des activités.
Dernièrement, le circuit professionnel de racquetball a dévoilé qu’il y aurait une reprise des tournois en janvier. Il s’agit d’un moment que Samuel Murray attend depuis plusieurs mois.
«C’est sûr que ça me donne un boost pour me remettre en shape et d’avoir un objectif, admet le champion canadien en catégorie Open en simple masculin en 2018 et 2019. Durant la pandémie, c’est ça qui me manquait. S’entraîner sans objectif, ce n’est vraiment pas facile.»
Passion familiale
Le natif de Baie-Comeau a grandi dans le monde du racquetball. Alors qu’il était jeune, ses parents pratiquaient cette discipline. Son frère cinq ans son aîné y a également joué au niveau compétitif.
«J’ai suivi ce que mes parents ont fait. Ce n’est pas un sport très connu. Parfois, ça prend quelqu’un dans ta famille qui fait déjà le sport pour embarquer là-dedans», explique-t-il.
Comme tous les athlètes, Samuel Murray aimerait que son sport soit davantage visible, notamment au Québec.
«On espère tous un jour être aux Jeux olympiques. C’est quand même dur de dire qu’ils vont mettre le racquetball [aux JO] quand il y a beaucoup de pays qui ne participent pas dans ce sport», affirme M. Murray.
Le gala de la Fondation de l’Alliance Sport-Études, qui s’est tenu le 24 novembre, a récompensé 68 étudiants-athlètes partout au Québec. Au total, la Fondation remet 200 000$ en bourse cette année.