Tandis que le besoin en main-d’œuvre est grandissant dans les ateliers de réparation, le ministère de l’Éducation a approuvé la création d’une attestation d’études professionnelle (AEP) en mécanique de vélo. Les centres scolaires ont toutefois encore besoin de temps pour la mise en place du programme.
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a annoncé aux centres de services scolaires et aux commissions scolaires l’établissement du nouveau programme d’études Mécanique de vélos le 6 juillet dernier. Cette approbation répond à une demande datant de 2017, faite par la Commission scolaire de Montréal (CSDM), devenue actuellement le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) .
Joint par Métro, le CSSDM a indiqué que puisque l’annonce est très récente, il doit encore mettre en place ce nouveau programme et les modalités le concernant.
«Une fois cette phase franchie, nous pourrons déterminer les dates du début des cours et l’endroit où ils seront offerts», a mentionné le responsable des relations de presse du CSSDM, Alain Perron.
Du côté du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSSPI), la directrice des Services corporatifs, communications et secrétariat général, Valérie Biron, a expliqué qu’ils étudiaient actuellement la faisabilité de la mise en place de cette AEP.
«Nous n’avons donc aucune cohorte prévue pour ce programme», a-t-elle précisé.
Selon les informations obtenues auprès du ministère de l’Éducation, la formation sera d’une durée totale de 645 heures.
«Ce programme d’études est divisé en 11 compétences dont la durée varie de 15 heures à 90 heures», a déclaré la responsable des relations de presse du ministère, Esther Chouinard.
Les mécaniciens de vélos ont pour fonction principale de voir à l’entretien, à l’évaluation diagnostique, à la réparation et à l’assemblage de vélos.
«Ces tâches nécessitent souvent la recherche d’informations techniques et la commande de pièces compatibles aux types de vélos pris en charge. La relation fréquente avec la clientèle exige également des habiletés de communication», a ajouté Mme Chouinard.
Une nouvelle bien accueillie
Les propriétaires de boutiques de réparation de vélo interrogé par Métro accueillent positivement la création de ce programme pour la formation de futurs mécaniciens de vélos.
Le propriétaire de la Boutique Vélomane, André Desmeules, croit que ce programme sera bon pour l’industrie et permettra aux mécaniciens embauchés d’arriver «dans des boutiques avec davantage de capacités».
Même son de cloche du côté du propriétaire de velo7, M. Clergé, soulignant que les vélos prennent de plus en plus de place et que davantage de gens utilisent ce moyen de locomotion pour se rendre au travail.
Il ajoute que le besoin en mécaniciens pour les ateliers de vélos est grandissant, au point où ils sont débordés par la demande.
«La mécanique de vélo est un domaine professionnel mal reconnu, qui peine à retenir les talents. La création d’une formation reconnue est une bonne nouvelle, et la première étape pour une meilleure valorisation de ce métier qui a de l’avenir!»
Magali Bebronne, directrice des programmes à Vélo Québec
Le copropriétaire de l’Atelier TAK, Laurent Blain, y voit également une belle avancée «dans l’acceptation que les vélos font partie de notre société et vont l’être encore plus dans les prochaines années».
Il ajoute que la plupart des ateliers de vélo demandent déjà un minimum d’un an d’expérience lors de l’embauche de nouveaux mécaniciens.