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Un chat blessé par un tireur à Saint-Laurent

Photo: Collaboration spéciale

Un tireur a atteint par projectile une chatte errante le 19 novembre dans l’arrondissement de Saint-Laurent. La SPCA mène une enquête afin de retrouver l’agresseur.

La chatte, prénommée Maggie, boitait de manière évidente lorsqu’elle a été transportée à la SPCA après l’incident. Des radiographies ont permis de découvrir qu’un projectile de carabine à air comprimé s’était logé dans sa patte arrière. Elle a dû être opérée d’urgence.

«Nos vétérinaires ont déterminé qu’ils ne seraient pas en mesure de sauver sa patte, a déclaré Anita Kapuscinska, porte-parole à la SPCA de Montréal. L’amputation s’est bien déroulée, et nous sommes confiants qu’elle se rétablira très vite.»

Maggie a été trouvée dans l’arrondissement de Saint-Laurent, sans identification. Malgré les efforts de la SPCA pour retrouver ses propriétaires, personne ne s’est présenté pour la réclamer.

La chatte poursuivra sa convalescence dans une famille d’accueil jusqu’à ce qu’elle soit prête pour l’adoption.

Des recours limités
Le service d’inspection de la SPCA de Montréal mène une enquête afin de retrouver le tireur. Celui-ci pourrait faire face à des accusations en vertu du Code criminel, et être passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

Toutefois, il existe très peu de chance que l’auteur de l’acte subisse une peine aussi sévère selon Me Sophie Gaillard, avocate de la SPCA de Montréal.

«La peine déterminée par le jury dépend de plusieurs facteurs. Une personne qui n’a aucun antécédent criminel ne se retrouvera pas en prison pour un acte de cruauté animale.»

Elle ajoute que récemment, au Canada, une augmentation dans la durée des peines infligées a pu être constatée. En Ontario, par exemple, un homme qui avait battu un chien a écopé de deux ans de prison. «Au Québec, nous n’en sommes pas encore là,» déplore-t-elle.

Selon Me Gaillard, le Code criminel du Canada, qui n’a pas été modifié de manière importante depuis 1892, est «désuet et déconnecté de la réalité d’aujourd’hui en ce qui concerne la cruauté envers les animaux.»

L’animal comme être sensible
Au Québec, le Code civil considère l’animal comme un bien inanimé. Le gouvernement provincial, s’inspirant de certains pays européens, travaille en ce moment sur un projet de loi afin de reconnaître la sensibilité de l’animal. Une proposition que soutient ardemment la SPCA.

Les personnes possédant des renseignements qui pourraient mener à l’identification du tireur peuvent communiquer avec la SPCA à l’adresse suivante: inspection@spca.com

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