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For Honor: Un jeu conçu avec l’aide du public

Photo: Ubisoft

Jeu vidéo. Samouraïs, Vikings et chevaliers s’affrontent sur le champ de bataille dans For Honor.

Le nouveau jeu d’Ubisoft Montréal vous semble familier? Pas étonnant. Même s’il n’est officiellement sur les tablettes que depuis hier, le jeu de combat For Honor s’est retrouvé entre les mains de joueurs comme vous et moi à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Une expérience créative originale, qui a contribué à lui donner la forme qu’il a aujourd’hui.

For Honor est un jeu de combat à l’épée dont les concepteurs souhaitent faire revivre l’intensité et l’adrénaline des champs de bataille médiévaux, que ce soit en ligne dans des combats de groupe ou seul dans un mode solo qui raconte comment des samouraïs, des Vikings et des chevaliers en sont venus à se faire la guerre.

«Le contact avec les joueurs a commencé très tôt dans le processus, en octobre 2015. Notre but était de voir si nous allions dans la bonne direction», explique Luc Duchaine, directeur de marque pour For Honor. Si les évaluations devant un petit groupe de joueurs sont fréquentes dans l’industrie, un essai du genre devant des milliers de personnes aussi longtemps avant la sortie du jeu est beaucoup plus rare.

«C’est, à notre connaissance, la première fois que cela se fait pour un jeu à grand déploiement sur console», précise Stéphane Cardin, producteur de For Honor. Ces tests, qui ont été précédés de tournois à l’interne dans la compagnie, ont permis à Ubisoft Montréal d’en apprendre beaucoup sur le jeu et d’orienter son développement par la suite.

Les premiers essais ont ainsi démontré que le jeu tel qu’il était en 2015 devenait frustrant pour les joueurs qui devaient affronter deux personnes à la fois, et de nouvelles mécaniques ont été introduites pour augmenter les chances de se défendre.

Un essai public bêta a aussi été effectué plus tard dans le processus afin de permettre aux développeurs de balancer le jeu, une étape plus commune dans l’industrie. Les derniers tests techniques ont finalement été effectués la fin de semaine dernière, alors que 5,6 millions de joueurs ont essayé For Honor, pour un temps de jeu moyen de cinq heures par personne.

Une ouverture nécessaire
Le processus mis en place par les créateurs de For Honor s’est avéré important pour plusieurs raisons. Le titre est après tout un jeu unique en son genre, qui mélange des éléments de jeux de combat, de sport et de tir, et qui propose une façon nouvelle de se battre à l’épée et de contrôler son personnage. Les risques étaient donc plus importants qu’avec une formule établie, et un développement plus ouvert s’imposait.

«Les essais habituels se font avec une base de joueurs assez restreinte et il est parfois difficile de départager ce qui est un réel problème de ce qui doit être perçu comme un détail. Mais quand des centaines de participants butent sur la même difficulté, ça démontre qu’il faut améliorer cet aspect du jeu», explique Stéphane Cardin.

For Honor est aussi un jeu avec une forte composante en ligne, ce qui n’était pas particulièrement la force d’Ubisoft Montréal lorsque la conception du titre a débuté, il y a quatre ans. «Une expérience comme celle-là, c’est le travail d’une quinzaine d’équipes différentes», rappelle le producteur. Ces tests leur ont permis de se préparer eux aussi à l’arrivée du jeu.

Le lancement de For Honor hier – un clin d’œil à la Saint-Valentin – n’est toutefois qu’une première étape, car tout comme avec Rainbow Six Siege d’Ubisoft Montréal, qui entame ce mois-ci sa seconde année en ligne, le jeu aspire à évoluer avec le temps. «Le jeu n’est pas le même cette semaine qu’il le sera dans un an», prévient Stéphane Cardin.

Même si For Honor est une drôle de bibitte dans l’industrie, il s’inscrit donc dans l’une des grandes tendances du moment, celle de la création de jeux conçus pour durer, qui sont constamment mis à jour et qui permettent aux joueurs d’y revenir
pendant plusieurs années.

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