La plupart des gens se rendent au Mont-Sainte-Anne pour dévaler ses pentes en ski. On est plutôt allés dans la région pour titiller notre vertige en testant le canyoning d’hiver: de la descente en rappel sur corde et sur glace. Une activité hivernale qui donne des frissons… pour les bonnes raisons!
Nous marchons en file dans la forêt recouverte de neige. Habillés chaudement, crampons à glace fixés aux bottes, tout porte à croire qu’on ne fait qu’une randonnée hivernale dans un lieu tranquille (pourtant si près de l’autoroute). Le casque planté sur la tuque et le harnais se balançant sur les hanches nous rappellent rapidement qu’au bout de cette promenade se trouvent deux chutes glacées que nous allons descendre.
Avez-vous, vous aussi, l’habitude de vous lancer des défis qui vous font sortir de votre zone de confort? Des défis physiques qui vous permettent souvent d’affronter vos peurs? C’est ce qui nous a amenés à passer cette demi-journée en compagnie de Marc Tremblay, fondateur et guide-propriétaire de Canyoning-Québec. En nous expliquant ce qui s’en vient et en nous racontant ses histoires d’escalade, il nous met si à l’aise qu’on oublie (presque) nos craintes.
Après la marche d’approche, nous arrivons à la première chute. Son court parcours, son alliage de glace et de neige, et son angle de descente nous paraissent fort raisonnables. Notre harnais étant bien fixé, on arrive même à jeter un rapide coup d’œil en bas tout en «perfectionnant» notre technique de descente.
Haute de 30 m, la chute de la rivière Jean-Larose ne dévoile pas toutes ses splendeurs d’un coup. Et c’est tant mieux, sinon on y serait encore! «Grandiose» est le seul mot qui nous vient en tête lorsqu’on repense à cette paroi glacée dont on ne réalise l’ampleur que lorsqu’on relève la tête… une fois rendus sur la terre ferme.
À mi-paroi, quand Marc nous demande de le regarder pour qu’il puisse immortaliser ce moment en vidéo, nous lui lançons: «Impossible, on ne peut pas se retourner!» C’est que pour nous, la seule façon d’accomplir un tel défi est de nous concentrer sur nos mouvements, la paroi devant nous, et de ne «surtout jamais regarder en bas».
Cette chute à demi gelée, au flot impressionnant et au bourdonnement ininterrompu, nous l’avons plutôt admirée d’en bas, les jambes légèrement flageolantes, mais le cœur léger.
Fiers d’avoir expérimenté la descente en rappel sur glace, nous nous sommes réchauffés les mains sur le gobelet de thé chaud apporté en surprise par notre guide, le regard rivé sur cette merveille de la nature.
Apprenez-en plus sur ce sport en visitant le site de canyoning au Québec.