Déjà 683 jours se sont écoulés depuis le premier confinement. Portrait de l’évolution de nos habitudes au fil des vagues et des variants.
«Ça va bien aller», elle est bonne!
Si, au début de la pandémie, on tentait collectivement de se réconforter à grands coups d’arcs-en-ciel, de tounes du jour sur les réseaux sociaux, de «flash tes lumières» et de «ça va bien aller», comme l’a dit l’humoriste Pierre-Yves Roy-Desmarais dans une vidéo virale: «Est* que ça va mal. TOUTE. Toute va mal.» On a donc arrêté de s’entre-laisser présager un retour imminent à la vie d’avant et nous sommes adapté.e.s à notre «nouveau normal».
L’épicerie ne fait plus trempette
Aussitôt la porte franchie, le manteau en quarantaine, les mains enduites de savon, on frottait vigoureusement la pinte de lait au cas où elle nous contaminerait avant même notre premier café. Maintenant, même si les cas de COVID-19 explosent, on le sait que le virus s’attrape majoritairement dans l’air. Fini la perte de temps, enwaille dans le garde-manger. Le gouvernement du Québec et Santé Canada prescrivent simplement de se laver les mains ensuite.
Le pain, une simple tranche de vie
Reclus.e.s dans nos cabanes, on s’est lancé.e.s dans l’élaboration de miches, de baguettes, de bagels et autres créations boulangères, faisant bondir la demande en levure de plus 500% et créant une rareté inégalée de farine. Si quelques zélé.e.s continuent de boulanger, les photos de pain n’ont vraiment plus la cote sur Instagram. De retour au pain tranché. 10-4.
Terminée la grand-messe!
Le 12 mars 2020, alors que les premiers cas de COVID-19 sont détectés au Québec, les Québécois.e.s assistent au tout premier point de presse pandémique du premier ministre François Legault. Dans cette situation nouvelle et exceptionnelle, tout le monde était à l’affût des dernières informations communiquées par le gouvernement.
Dans les semaines et les mois qui ont suivi, les points de presse ont rythmé notre quotidien. À 11h, Justin Trudeau faisait le point sur le plan fédéral et à 13h, c’était au tour de François Legault (qui rassemblait en moyenne un public de 2 500 000 personnes). Depuis, les points de presse sont devenus plus exceptionnels et sont écoutés moins religieusement.
Enfin un vrai bureau de télétravail
Pendant le premier confinement, le télétravail s’est imposé dans nos vies d’une façon assez brutale, ou en tout cas inattendue. Pour celles et ceux qui n’avaient pas d’espace réservé au travail à la maison, il a fallu improviser.
Depuis, on a eu le temps de trouver mieux qu’un coin de table dans la cuisine pour télétravailler. Bureau, chaise ergonomique, deuxième écran, décoration… On peut dire que le travail a su se faire une vraie place à la maison!
Chacun fait ses p’tites affaires
Parce que la COVID-19 n’a pas apporté que du mauvais, la première vague a aussi été marquée par des élans de solidarité. On est tous dans le même bateau et on se serre les coudes. Certains domaines d’activité étant à l’arrêt, plusieurs travailleur.euse.s désoeuvré.e.s se tournent vers le bénévolat. On coud des masques, on livre l’épicerie des personnes vulnérables, on s’engage auprès d’organismes qui luttent contre l’insécurité alimentaire, etc.
Malheureusement, cet esprit de partage et de solidarité semble s’être estompé au fil des longs mois de pandémie. Les organismes communautaires doivent désormais composer avec une pénurie de bénévoles.
Finie l’apocalypse en épicerie
Folie dans les supermarchés, pénuries de papier de toilette, tablettes vides: on peut dire qu’on s’est un peu calmé.e.s en magasin et on ne s’ennuie pas de se battre pour un sac de farine ou une bouteille de désinfectant, le stress dans le tapis.
On raccroche nos espadrilles
Le «On va-tu prendre une marche?» nous semble bien lointain. Rappelez-vous ces randonneur.euse.s du midi qui, ne pouvant sortir le soir, envahissaient les trottoirs. La Ville de Montréal avait même créé des corridors sanitaires pour aider la distanciation des adeptes de la marche. Maintenant, et surtout l’hiver, on a trouvé d’autres moyens de bouger: les sentiers et pistes de ski sont bondés!
Antibactérien: d’introuvable à banalisé
Mars 2020, signe de l’inquiétude vécue par la population: il y a une pénurie de désinfectant pour les mains dans les pharmacies. Certain.e.s en fabriquent de façon artisanale, d’autres en revendent pour trois fois le prix sur Kijiji. Aujourd’hui cet affolement s’est dissipé. Il nous arrive même d’oublier d’en mettre en pénétrant dans certains commerces.
Une pause de «LIVE»
Le premier confinement était marqué par des rendez-vous quotidiens avec nos artistes préféré.e.s en LIVE sur Instagram pour nous divertir. Merci aux humoristes Arnaud Soly ou Math Duff qui se sont particulièrement illustrés. La mode n’aura par contre pas duré jusqu’au cinquième confinement.
M’tente plus de jouer
L’application de jeux par vidéoconférence HouseParty aura égayé plusieurs fêtard.e.s confiné.e.s au début de la pandémie. Jeux-questionnaires et même karaokés pouvaient y être organisés entre ami.e.s, chacun chez soi. Mais l’application n’a pas su se réinventer et a décidé de mettre fin à ses activités en octobre dernier.