L’histoire de cette petite île située au cœur des rapides entre Laval et Montréal est étroitement liée au moulin du Gros-Sault, qui se trouvait autrefois en bordure de la rivière des Prairies. Rien d’étonnant à ce qu’elle porte le nom d’un de ses meuniers, Charles Perry. Le site est aujourd’hui un parc riverain, lieu historique de villégiature dans le Vieux-Bordeaux sur le Parcours Gouin.
Abordons d’emblée la portion historique de cette île au riche passé. À la fin du 18e siècle, les Sulpiciens commencent à exploiter les terres en bordure de la rivière des Prairies afin de répondre aux besoins de la population grandissante.
En 1798, ils vont de l’avant avec la construction du moulin du Gros-Sault et de son canal d’alimentation en amont des rapides. L’île fut ainsi formée lors du creusage de ce canal d’amenée d’eau.
Plusieurs meuniers se succèdent au moulin, soit Pascal Persillier dit Lachapelle, Charles Perry et Jean-Baptiste Prévost.
L’inauguration de la ligne de chemin de fer Montréal–Saint-Jérôme donne un essor et de plus en plus de maisons se construisent à partir de 1876. Ainsi, le village du Gros-Sault, situé à la hauteur de l’île, est d’abord connu pour son moulin hydraulique. Ce dernier fut démoli en 1892.
Profiter de la nature
Contrairement à d’autres parcs munis de modules et d’installations, le parc de l’Île Perry est prisé des Montréalais notamment pour son décor et ses ravissants points de vue sur l’eau, mais aussi pour la richesse de la faune et de la flore. Loutre de rivière, tortue, salamandre, bernache, oie, canard colvert et canard branchu: plusieurs espèces y sont observées.
L’endroit est tout indiqué pour un pique-nique ou une balade dans un cadre naturel. À l’automne, le paysage habillé de couleurs y est particulièrement magnifique.
Le pont ferroviaire et piétonnier Perry qui enjambe la rivière des Prairies se trouve tout au bout, reliant Montréal et Laval.
Le parc est accessible toute l’année. À noter que les chiens y sont acceptés en laisse.
L’île Perry est située en face du parc de la Merci, un endroit privilégié pour se détendre et profiter d’une belle vue sur la rivière.
Noyau villageois de Bordeaux
C’est le long du boulevard Gouin, axe qui relie les nombreux villages en bordure de la rivière des Prairies, que se développe le noyau de Bordeaux.
Les maisons de ferme et leurs dépendances s’y établissent dès les débuts de la colonisation. Puis, les familles bourgeoises en font le lieu de prédilection de leurs résidences secondaires au tournant du 20e siècle.
Le territoire amalgame d’anciennes maisons rurales, des demeures bourgeoises aménagées pour la saison estivale et des maisons de ville datant des premières décennies du siècle dernier.
Diverses institutions religieuses s’y implantent, de même que l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal et la prison de Bordeaux.
Prison de Bordeaux
Cet imposant édifice, construit entre 1908 et 1912, se situe au 800, boulevard Gouin Ouest. En forme d’astérisque, il se compose de six ailes convergeant vers une tour centrale surmontée d’un dôme.
Le bâtiment d’influence beaux-arts a été conçu par l’architecte montréalais Jean-Omer Marchand.
Connu sous le nom de prison de Bordeaux, l’Établissement de détention de Montréal accueille des prisonniers masculins condamnés à des peines de deux ans d’emprisonnement ou moins et des prévenus en attente de procès.
Il s’agit de la plus importante prison provinciale québécoise.
Ce texte a été rédigé dans le cadre de la série Vivre Ici. Ce dossier estival produit par Métro Média présente des lieux d’intérêt situés aux quatre coins de la métropole. L’objectif : faire découvrir aux Montréalais et Montréalaises les endroits où il fait bon s’activer, se promener et se détendre.