La première édition du Festival Bon Courage s’est déroulée la semaine dernière dans le quartier Hodge-Place Benoît et a dépassé les attentes des organisateurs. Ceux-ci comptent commencer dès maintenant à préparer l’édition de l’an prochain.
Une ambiance de fête a régné tout au long de la semaine dernière à la place Benoît alors que se sont succédé concerts, tables rondes, défilés et autres activités artistiques.
Outre quelques imprévus météorologiques, la première édition du festival s’est déroulée rondement dans l’ensemble et a dépassé les attentes de la directrice générale du Centre communautaire Bon Courage, Kadiétou Savadogo.
«On ne savait pas trop comment les gens allaient répondre étant donné que plusieurs des activités se déroulaient en journée pendant la semaine, explique-t-elle. Mais les gens ont répondu présents et ceux qui travaillaient venaient nous rejoindre avant de rentrer chez eux. On est plus que satisfait du déroulement des activités.»
La programmation du festival était centrée autour des jeunes, que ce soit par des conférences visant à les inspirer ou des activités destinées à éveiller leurs talents artistiques.
Pour l’édition de l’an prochain, les organisateurs aimeraient travailler davantage avec des artistes professionnels pour développer des numéros plus ambitieux pour les jeunes du quartier.
«On regarde déjà ce qu’on peut faire pour améliorer le festival l’an prochain, continue-t-elle. On voudrait s’y prendre plus d’avance pour développer la programmation.»
Pendant le festival, on a déniché beaucoup de talents chez nos jeunes et nous avons l’intention de faire briller ces talents-là. On veut que nos enfants changent l’image de la place Benoît.
Kadiétou Savadogo
Changer les perceptions
Au-delà des activités elles-mêmes, Mme Savadogo estime que la première édition du festival aura permis de changer certaines perceptions que les résidents de la place Benoît ont envers leur quartier, les policiers, ainsi que les activités artistiques qui sont proposées aux jeunes.
Lors d’une table ronde le mercredi 27 juillet, des élus, des intervenants communautaires ainsi que des policiers du poste de quartier 7 ont discuté de diversité et de vivre-ensemble avec les habitants du quartier.
«Les gens qui ont assisté à cette rencontre ne verront plus la police de la même façon, estime-t-elle. C’est un message de collaboration qui en est ressorti parce que c’est vraiment l’affaire de tous de vivre ensemble.»
La directrice générale considère également que les prestations artistiques ont permis aux parents de jeunes du quartier de constater les bienfaits de l’art sur leurs enfants.
«Plusieurs familles du quartier n’ont pas comme priorité les activités pour leurs jeunes, soit parce qu’ils ont des horaires atypiques ou parce qu’ils ne connaissent pas ça, mentionne-t-elle. Plusieurs ont été surpris du talent qu’ont leurs enfants. C’est important pour nous d’aider à encadrer ces jeunes-là pour qu’ils ne tombent pas dans certains vices.»
L’organisme espère maintenant que le festival aura un impact positif sur la participation à ses programmes habituels au cours des prochains mois. Aucune date n’est encore avancée pour l’édition 2023 du festival.