Saint-Léonard

«Nourrir une lumière» le temps d’un Renc’art

Renc'art

Christine (au centre), une des jeunes encadrés par Horizon Carrière, fait découvrir son talent en tricot.

De nombreux convives ont pu découvrir la création artistique dans le cadre de trois ateliers offerts lors de l’inauguration du Renc’art, dans les locaux d’Horizon Carrière à Saint-Léonard, le 5 octobre. Ces ateliers étaient animés par des jeunes accompagnés par l’organisme.

«Parmi les jeunes qu’on accompagne, on s’est rendu compte que chacun avait un talent artistique», raconte Bérangère Marin, agente de communication chez Horizon Carrière, pour expliquer comment le projet est né.

Création de bijoux, dessin, photographie ou tricot font partie de ces talents que les jeunes ont pu explorer avec Horizon Carrière, qui a mis sur pied des ateliers intergénérationnels. «Le projet a commencé à grandir et on s’est dit qu’on n’avait pas le choix d’avoir une salle artistique», continue Bérangère Marin. Ainsi est née la salle du Renc’art.

Des ateliers et du partage

Dans un calme olympien, les participants à l’inauguration ont pu apprendre à dessiner, à créer des bijoux ou encore à tricoter. Les jeunes encadrés par Horizon Carrière ont ainsi pu montrer et partager leurs talents avec des Léonardois de tous les âges.

L’inauguration ne sera pas la seule occasion de participer à un atelier artistique. Au Renc’art, plusieurs ateliers auront lieu cet automne. La salle regorge de matériel créatif et le tout est gratuit. Les citoyens de 16 ans et plus peuvent y participer et ceux possédant un talent particulier peuvent même proposer de venir le partager lors d’un atelier.

Les Léonardois intéressés par le slam sont par exemple conviés à venir découvrir cette forme d’expression. Les ateliers de tricot, de création de bijoux et de dessin seront eux aussi toujours de la partie cet automne.

Le Renc’art est ainsi né du fruit de la créativité des jeunes artistes participants. Métro vous trace le portrait de deux d’entre eux, qui partagent leurs talents avec la population

Laury-Layne: contre le stress, créer des bijoux

Laury-Layne, 22 ans, a découvert son amour pour la création de bijoux durant la pandémie. «Je m’ennuyais et ça me stressait, alors j’ai commencé à bricoler avec des trucs que je trouvais; des morceaux de coton, des morceaux de fil», raconte-t-elle.

Passer du temps à créer des bijoux l’aide à gérer son stress. Elle confie à ce sujet que cela lui permet de «ne pas penser à trop de choses, car [elle] se consacre juste à ce travail».

«Venir à Horizon Carrière m’a permis de faire de nouvelles créations en donnant des ateliers», affirme la jeune femme, qui se plait dans le fait de transmettre son savoir et de voir les participants rentrer heureux chez eux avec un bijou.

Laury-Layne (à droite) apprend comment créer des bijoux à des participants à l’inauguration du Renc’Art. Photo: Matéo Gaurrand-Paradot, Métro Média

La créatrice de bijoux travaille sur son site, a un compte Instagram (@bijo.uk) et vend quelques œuvres sur Etsy.

Johnny: partager le dessin pour «nourrir une lumière»

Lorsque l’on regarde certains dessins de Johnny Nguyen, 23 ans, il est difficile de croire que c’est lui qui les a réalisés à la main, et non de l’animation 3D. Pourtant, armé uniquement de ses crayons, il est bien le dessinateur derrière ceux-ci. Grand perfectionniste, il est rarement fier de ses œuvres.

«Je ne me souviens pas d’avoir jamais été fier de mes dessins, j’ai toujours eu de hautes attentes, confie Johnny. Quand je ne suis pas satisfait, je peux piquer une crise» glisse-t-il du même souffle.

Johnny est honoré de donner des cours et des ateliers. «J’aime transmettre mon savoir et ma passion», souligne-t-il. Cela est gratifiant pour lui, qui a toujours voulu être professeur d’arts plastiques. Un projet qu’il a abandonné après avoir vécu de la méchanceté de la part de professeurs.

Un des dessins de Johnny, un jeune artiste qui donne des ateliers au Renc’art. Photo: Matéo Gaurrand-Paradot, Métro Média

Son envie de faire découvrir le dessin aux autres, il l’a tirée de son expérience. «Je veux donner des ateliers, car je ne viens pas d’un bon environnement, c’était un milieu toxique. Donc, je veux créer un climat sécuritaire pour tous. Il y a des gens qui sont seuls, je veux au moins leur donner quelque chose, nourrir une petite lumière.»

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