Mode à vélo

Été comme hiver, des livreurs à vélo sillonnent les rues de Montréal. On pense spontanément aux dépanneurs d’antan, au courrier, mais voilà que d’autres commencent à faire appel aux cyclistes: les créateurs de mode!

Depuis quelques jours, la griffe Betina Lou, dont l’atelier-boutique vient d’ouvrir dans Rosemont, propose la livraison à vélo aux clients des quartiers centraux de Montréal. Du marché Jean-Talon à Saint-Henri, en passant par Ville-Marie et le Plateau, les commandes sont livrées au plus tard le lendemain, souvent en quelques heures à peine.

Une occasion de plus de mettre la main sur un des derniers exemplaires du chemisier Cecilia (photo ci-dessus), par exemple! D’autant que la collection printemps-été est actuellement en solde.

La designer Marie-Eve Emond et son équipe ne sont cependant pas les seuls à avoir opté pour ce mode de transport vert. Frank + Oak, marque de vêtements pour hommes (et très bientôt pour femmes!) bien de son temps, offre aussi depuis quelques semaines la livraison à vélo, et ce, en deux heures à peine. J’ai parlé plus en détails de ce nouveau service plus tôt ce printemps.

Elle-même cycliste urbaine, Emilie Rioux, derrière la marque Meemoza, assure pour sa part la livraison des commandes sur deux roues dans un rayon de cinq kilomètres du Plateau Mont-Royal depuis ses débuts. «Je voulais que mes valeurs se reflètent dans tous les aspects de l’entreprise, même dans le transport. Comme je fais beaucoup de vélo, même l’hiver, j’ai commencé à faire les petites livraisons et les commandes internet moi-même, à bicyclette. Quand il y a trop de matériel à déplacer, par exemple en début de saison, je n’ai plus le choix de recourir aux véhicules en libre partage, comme Communauto», m’avait-elle confié en entrevue.

Ce mode de livraison laisse une magnifique carte de visite: en plus d’être généralement plus rapide que la poste traditionnelle (surtout alors que Postes Canada vit des heures difficiles), ce choix montre un certain souci pour l’environnement qui ne déplaît certainement pas au public cible de ces marques locales. D’autres exemples?