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Essai du MacBook Pro avec Touch Bar (2016) : une question de compromis

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Le MacBook Pro nouveau est arrivé. Cette première mise à jour importante en quatre ans de l’ordinateur portatif d’Apple offre plusieurs améliorations intéressantes, comme un design plus mince et une barre tactile originale, mais aussi quelques inconvénients, tout particulièrement son prix élevé et la disparition de certains ports qui nous forcent à utiliser continuellement des adaptateurs.

Il est difficile de ne pas apprécier les améliorations apportées au design du nouveau MacBook Pro. Son format plus compact, le cadre aminci autour de l’écran et son pavé tactile géant, surtout celui qui équipe le modèle de 15 po, en font un appareil de prime abord plus attrayant que ses prédécesseurs (et que ses concurrents, d’une façon plus subjective).

Ces changements sont réalisés sans pour autant nuire à l’évolution technologique de l’ordinateur. Il est doté d’un nouvel écran particulièrement lumineux, son lecteur d’empreintes Touch ID est pratique et l’amélioration de ses performances correspond à ce à quoi Apple nous a habitués au cours des dernières années. Certaines tâches devraient particulièrement profiter des nouveaux disques SSD rapides des MacBook Pro et de la carte graphique du modèle de 15 po.

Le MacBook Pro reprend toutefois le clavier mince du MacBook, qui représente à mon avis un pas en arrière par rapport à l’ancienne technologie. Les touches s’enfoncent toujours aussi peu profondément, mais rebondissent par contre mieux que sur le MacBook, ce qui atténue au moins cet inconvénient.

Touch Bar: un petit plus
La nouveauté la plus visible des nouveaux MacBook Pro est l’ajout d’un long écran tactile au haut du clavier, un drôle d’ovni qui remplace la rangée où on retrouve normalement les touches F et les raccourcis Mac.

La Touch Bar est jolie et rapide, mais son intérêt varie grandement selon l’application. Je trouve pratique de pouvoir écrire avec des emojis dans Safari, d’ajuster avec précision le volume et de pouvoir me déplacer rapidement dans le calendrier, mais le fait qu’il faille regarder son clavier pour s’en servir limite généralement son intérêt.

La vie avec les adaptateurs
L’autre grand changement des MacBook Pro se situe sur les côtés. Terminés les ports USB-A traditionnels, le port MagSafe pour la recharge, le port Mini DisplayPort et la fente pour les cartes SD: tous les ports du MacBook Pro ont été remplacés par quatre prises USB-C.

Le USB-C est un standard qui permet autant la recharge que le transfert de données, et dont l’avenir ne fait aucun doute. La grande majorité des appareils que j’ai testés cette année utilisent cette technologie (à l’exception de l’iPhone 7, curieusement), et plus on avancera dans le temps, plus les ports USB-C seront incontournables dans l’industrie.

D’ici là, par contre, on s’ennuie des ports manquants du MacBook Pro. J’utilise de moins en moins souvent mon adaptateur Ethernet, mais devoir brancher deux adaptateurs pour transférer les vidéos réalisées avec ma caméra (USB-C à USB-A et USB-A à carte SD) est une réelle nuisance. Une nuisance qu’Apple aurait pu nous éviter de surcroît, un peu comme si Nike avait choisi d’intégrer une petite roche dans ses chaussures pour nous contrarier.

Le problème le plus important des nouveaux MacBook Pro est toutefois leur prix. Sans être scandaleux, vu l’ensemble des composantes, le modèle de 13 po avec Touch Bar débute tout de même à 2 299 $, et celui de 15 po à 2 999 $ (sans compter les adaptateurs!). L’histoire récente démontre que les consommateurs sont prêts à payer plus pour un design de qualité. Il ne reste qu’à voir jusqu’à quel point cet élastique peut être étiré.

critique MacBook Pro

Pour un test plus en profondeur des nouveaux MacBook Pro, voici mon essai vidéo de 30 minutes:

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