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Immigrer de façon simple? C’est possible!

Photo: Denis Beaumont/Métro

Les histoires d’immigration sont souvent pleines de complications et de frustrations. Mais il arrive que le grand passage se fasse sans heurt, presque en douceur. Ce fut le cas pour Caroline Hérault, d’origine française et chef d’équipe senior chez Ernst & Young à Montréal.

La première fois qu’elle a mis les pieds au Canada, c’était en 2005. Après 11 ans au service d’Ernst & Young à Paris, Caroline Hérault, comptable agréée de formation, était prête pour un nouveau défi. Et ce défi, elle allait le relever grâce au programme de mobilité offert par son employeur.

«Lorsque je suis sortie de l’école, le marché de l’emploi n’était pas bon, rappelle-t-elle. J’étais bien décidée à partir travailler à l’étranger si je n’arrivais pas à trouver du boulot. J’ai eu la chance d’être embauchée par E&Y et j’y suis restée parce que j’aime la culture de l’entreprise. Mais l’idée de partir pour vivre une expérience de travail à l’international me restait en tête.»

Son patron lui parle ainsi un jour du programme de mobilité et la convainc de tenter sa chance. Elle envoie sa candidature aux bureaux de la zone Amérique.

«J’ai beaucoup voyagé lorsque j’étais jeune : j’étais déjà venue à plusieurs reprises en Amérique pour les vacances et ça avait piqué ma curiosité. Je voulais revenir, cette fois pour vivre une expérience d’immersion professionnelle.»

Detroit, Toronto et Montréal sont intéressés par ses services. «J’ai choisi Montréal parce que je suis tombée amoureuse de la ville dès ma première visite.»

En octobre 2005, elle intègre son nouveau bureau dans le centre-ville de la métropole québécoise. «Je suis arrivée ici comme dans du coton. L’entreprise m’a accompagnée dans toutes les démarches, même pour me trouver un logement, dit-elle. La connexion française m’a aussi beaucoup aidée à me construire un réseau d’amis.»

Heureuse dans son nouveau milieu, Caroline accepte les prolongations de contrat et repousse le moment du retour en France. Ce sont des raisons familiales qui la convainquent de rentrer en 2008. Son conjoint, rencontré à Montréal, l’accompagne.

«J’ai toujours aimé Paris, mais au retour, j’ai compris que je ne voulais pas m’y établir pour fonder une famille. J’avais trouvé à Mont-réal ce que jamais je n’avais trouvé ailleurs : la proximité de la nature, la gentillesse et la courtoisie des gens… La décision s’est imposée d’elle-même. Nous voulions revenir vivre ici.»

La venue d’un premier enfant a quelque peu retardé le projet d’immigration. C’est en juin 2011 que Caroline et sa jeune famille reviennent à Montréal pour s’installer dans Griffintown.

«Les histoires d’immigration sont souvent compliquées pour des raisons professionnelles. Les gens ont de la difficulté à trouver un aussi bon travail ou du moins un emploi équivalent à ce qu’ils avaient dans leur pays, explique-t-elle. Heureusement, je n’ai pas connu ce type de frustration puisque le bureau de Montréal m’a engagée au même poste, celui de chef d’équipe senior au Département gens et changement organisationnel. Tout s’est donc déroulé très facilement pour moi.»

Au bonheur de Caroline, qui semble déjà complet, s’ajoutera bientôt un deuxième enfant. Un petit garçon est en effet attendu pour le mois de juillet.

L’émission de Radio-Canada International Tam-Tam Canada a produit une version radio de ce reportage. Réalisé par le journaliste Adrien Lachance, celui-ci est disponible sur le site Radio-Canada International.

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