Une augmentation du nombre de cas de légionellose a été observée dans l’est de Montréal (arrondissements Rosemont — La Petite-Patrie et Mercier — Hochelaga-Maisonneuve) depuis la mi-juin. Dix personnes en ont été atteintes, dont deux en étant par la suite décédées.
Un des défunts avait plus de 65 ans, et l’autre, plus de 50 ans. C’est ce qui a été dévoilé par le chef médical du secteur de la santé des populations de la Direction régionale de santé publique de Montréal, David Kaiser.
Parmi les cas recensés, on dénombre 6 hommes et 4 femmes, dont l’âge moyen est 71 ans.
Un appel à la vigilance a été lancé aux professionnels de la santé de Montréal à ce sujet mercredi matin. On y demande d’envisager le dépistage de la maladie plus fréquemment, et de la déclarer rapidement.
Le quadrilatère ciblé est vaste, passant du boulevard Pie-IX aux autoroutes 25 et 40, jusqu’au fleuve Saint-Laurent.
«Depuis le mois de juillet, plusieurs sources de contamination sont investiguées et contrôlées dans la communauté. Mais on n’a pas identifié une source commune qui peut justifier l’ensemble des cas», a expliqué le Dr Kaiser en conférence de presse, mercredi matin.
À l’échelle montréalaise, aucune hausse des cas de légionellose n’est observée. Depuis le début de l’année, 20 cas ont été recensés sur l’île, comparativement à 45 l’année dernière.
Peu d’actions citoyenne demandées
La légionellose est une infection des poumons causée par la consommation d’eau contaminée. Les symptômes sont grandement similaires à ceux d’une pneumonie, et se manifestent entre 2 à 10 jours après une exposition sévère à la bactérie. Les personnes atteintes ressentent de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue et des difficultés respiratoires.
Le taux de létalité chez les personnes qui la contractent oscille entre 10 et 20%. Les personnes âgées et immunosupprimées sont davantage sujettes à subir les foudres de la maladie, de même que les fumeurs, et les personnes consommant régulièrement de l’alcool.
Cependant, même chez ces personnes vulnérables résidant dans le secteur ciblé par la Santé publique, les risques de contracter la maladie sont faibles. Pour éviter de la contracter, il est demandé aux citoyens de vérifier que la température de leur chauffe-eau est minimalement située à 60 degrés.
Au-delà des résidences privées, les édifices commerciaux sont également surveillés par la Santé publique. Leur système de refroidissement peut constituer une source de contamination.