Montréal

Mi-mandat de Valérie Plante: quelles promesses a-t-elle tenues?

Valérie Plante

Valerie Plante

Valérie Plante s’est fait élire avec un programme électoral ambitieux. Deux ans plus tard, la mairesse de Montréal est-elle en voie de réaliser ses promesses? Tour d’horizon de quelques dossiers clés.

Environnement

L’administration municipale semble en voie de tenir plusieurs de ses promesses en matière de protection de l’environnement.

La Ville s’est engagée, entre autres, à bannir progressivement les bouteilles d’eau en plastique des établissements municipaux. Une réglementation visant à réduire l’utilisation des contenants à usage unique est aussi prévue en 2020.

En plus de s’être engagée à lutter contre le gaspillage alimentaire et vestimentaire par le biais d’un plan ambitieux, la Ville a acquis ce mois-ci environ 10 hectares de milieux naturels à Sainte-Anne-de-Bellevue qui seront intégrés à son projet de Grand parc de l’Ouest.

«Je pense que dans les deux premières années, l’administration a commencé à réaligner la stratégie politique de la Ville. Maintenant, je pense qu’il va y avoir une accélération au cours des deux prochaines années en matière de transition écologique.» -Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David Suzuki

Mobilité

Promesse phare en campagne électorale, Mme Plante garde le cap sur son projet de ligne rose du métro, qui devait initialement relier Lachine à Montréal-Nord en passant par plusieurs quartiers centraux. La Ville a notamment réuni des experts pour étudier ce projet. Le gouvernement Legault a aussi accepté de financer l’étude de la création d’une ligne de tramway entre le centre-ville et Lachine, ce que Mme Plante a qualifié de «tronçon ouest de la ligne rose».

Force est de constater, néanmoins, que la mairesse de Montréal ne pourra pas réaliser la «première pelletée de terre» de la ligne rose du métro dans un premier mandat, comme elle l’a évoqué en campagne électorale.

Valérie Plante avait aussi promis l’ajout de 300 autobus à la flotte de la Société de transport de Montréal (STM) en 2020, une promesse qu’elle a tenue. 

En plus de l’augmentation de la fréquence du métro aux heures de pointe, la STM a aussi lancé trois lignes d’autobus Express qui visent à désengorger la section est de la ligne orange.

Sécurité routière 

La mairesse de Montréal s’était engagée à rendre les rues plus sécuritaires pour les piétons et les cyclistes. Depuis, la Ville a notamment multiplié le nombre de saillies de trottoir et réduit les limites de vitesse dans les rues locales et les principales artères du centre-ville. Des mesures qui s’inscrivent dans son plan d’action Vision Zéro, présenté en mars dernier.

Or, le dernier rapport annuel du SPVM, mis en ligne en juin dernier, fait état d’une hausse du nombre de piétons blessés dans la métropole l’an dernier par rapport aux années précédentes. Le nombre d’accidents mortels impliquant des piétons aînés a aussi grimpé de 17% en 2019 par rapport aux trois dernières années.

«C’est sûr que les piétons qui sont tués actuellement sur les routes, ce n’est pas le bilan des deux dernières années, c’est le bilan des dernières décennies», soulève la porte-parole de Piétons Québec, Jeanne Robin. Cette dernière demande toutefois à la Ville d’accélérer le pas en matière de sécurité routière, notamment en rétrécissant la largeur des voies sur les grandes artères.

Services aux citoyens

Le bilan de Valérie  Plante est mitigé en la matière. Tel que promis, la Ville a bonifié la brigade de salubrité des logements en augmentant le nombre d’inspecteurs.

L’administration municipale a toutefois échoué à bonifier le service 311, qui peine encore à traiter les appels reçus dans les délais.

Les trottoirs glissants et le manque de déneigement dans certains secteurs ont aussi fait couler beaucoup d’encre l’hiver dernier. Mme Plante s’est notamment attiré la foudre de certains arrondissements après leur avoir envoyé une lettre leur demandant d’être plus rigoureux en matière d’épandage d’abrasifs, de déblaiement et de déglaçage des trottoirs.

«Il est encore facile de rester coincés et emboîtés dans des chantiers à Montréal», souligne aussi le chargé de cours à la faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, Pierre Barrieau

 

 

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