Ahuntsic-Cartierville

Certains détenus de Bordeaux pourraient être libérés

Prison de Bordeaux

:Des détenus de la prison de Bordeaux qui craignent d’être contaminés à la COVID-19 s’attaquent aux agents correctionnels.

Pour éviter la propagation du coronavirus, des détenus à la prison provinciale de Bordeaux, à Ahuntsic-Cartierville, pourraient avoir droit à une libération anticipée. Ils doivent toutefois répondre à certains critères, notamment leur santé doit être à risque comme les femmes enceintes, et il doit rester moins de 30 jours à leur peine qui ne peut être liée à des crimes violents.

Les tensions sont vives à l’Établissement de détention de Montréal (EDM), ce qui a poussé la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault à prendre cette décision annoncée mercredi lors du point de presse quotidien sur la situation de la pandémie.

«Ces mesures existent déjà, a-t-elle précisé. Mais elles ont été adaptées à cette situation exceptionnelle.»

Quelque 34 détenus sont atteints de la CIVID un total de 108 testés. On ne déplore aucun décès. EDM compte 936 prisonniers.

Il régnerait une ambiance de mutinerie dans certaines ailes. «Il y a des gens qui inondent leur toilette, il y en a qui lancent des batteries sur les gardiens et d’autres qui leur crachent au visage pour les contaminer», décrit le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, Mathieu Lavoie.

Par ailleurs, le 6 mai, 204 détenus ont refusé un ou des repas. «Toutefois, plusieurs d’entre eux ont à leur disposition de la nourriture achetée à la cantine de l’établissement de détention cellule», indique-t-on au ministère de la Sécurité publique.

Selon M. Lavoie, des libérations pour réduire la population carcérale ont déjà été effectuées il y a trois semaines.

«Les détenus qui pourraient être visés par cette nouvelle mesure, ce sont  les gens qu’on appelle en placement minimum, indique-t-il. Ce seraient ceux qui sont détenus dans un des deux secteurs qui foutent le bordel à Bordeaux.»

Sanctions

M. Lavoie se demande si on veut remettre des personnes en société malgré leur comportement. Il plaide plutôt pour le déplacement. «Nous ne sommes pas en surpopulation carcérale, dit-il. Il y a de la place dans nos prisons.»

Il évoque aussi des sanctions contre des détenus violents. «Pour garantir la sécurité et aussi la reconnaissance des agents, j’espère qu’on va s’assurer qu’il y aura des poursuites criminelles contre ces détenus», souligne-t-il.

Actuellement à l’EDM, 22 agents ont été testés positifs. Au moins 20 autres ont été retirés de manière préventive parce qu’ils ont été en contact avec des malades.

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