Saint-Laurent

Débat électoral: les candidats lancent les hostilités au Collège Vanier

Candidats de Saint-Laurent

Plus de 250 personnes se sont déplacées pour écouter les idées des candidats.

C’est devant une salle remplie d’étudiants et de partisans au Collège Vanier que les candidats pour la circonscription de Saint-Laurent ont débattu sur cinq grands thèmes de la campagne électorale, dont l’environnement et l’intégration des immigrants.

L’ensemble des partis fédéraux étaient représentés, avec Miranda Gallo, candidate du Nouveau parti démocratique (NPD), Emmanuella Lambropoulos du Parti libéral du Canada, Richard Serour pour le Parti conservateur (PCC), Georgia Kokotsis sous la bannière du Parti vert (PVC) et Christopher Mikus du Parti populaire (PPC).

C’est le thème de l’environnement qui a donné le ton, alors que les candidats ont été appelés à présenter leur approche face à la crise climatique.

Le conservateur Richard Serour a d’emblée critiqué la taxe sur le carbone imposée par le gouvernement Trudeau. «Ça n’offre aucune aide concrète pour la lutte aux changements climatiques», affirme-t-il. Le Laurentien estime qu’une simple gestion responsable du budget est nécessaire pour assurer le financement des initiatives vertes.

Dans le camp du NPD, taxer les plus riches permettrait de développer un fonds pour de nouveaux projets verts. «Les pipelines, c’est terminé. Il faut investir dans les énergies renouvelables et créer des emplois dans ce processus», souligne Miranda Gallo.

Même son de cloche de la candidate verte Georgia Kokotsis. «Il faut rediriger les fonds vers la stratégie environnementale. Graduellement, les revenus vont augmenter et de nouvelles taxes sur le revenu permettront d’avoir un budget balancé», explique-t-elle.

La députée sortante Emmanuella Lambropoulos a pour sa part fait appel au «réalisme», indiquant qu’il était trop tôt pour tourner le dos aux énergies fossiles. «Nous avons besoin d’exporter nos ressources naturelles et d’avoir plusieurs partenaires d’échanges», affirme-t-elle.

Mme Lambropoulos a d’ailleurs indiqué que le candidat dans Laurier-Sainte-Marie Steven Guilbeault serait le prochain ministre de l’Environnement. Cependant, contactée le lendemain par les Nouvelles Saint-Laurent News pour préciser sa pensée, elle s’est rétractée, la déclaration ayant été faite dans le feu de l’action.

Le représentant du PPC, M. Mikus, a souligné que son parti abolirait la taxe carbone et fournirait des solutions pour de l’air, de l’eau et des sols plus propres.

Intégration

En matière d’immigration, les candidats ont présenté des mesures plus tranchées.

Mme Lambropoulos a rappelé l’aide financière que fournit le gouvernement Trudeau auprès des réfugiés au Québec pour faciliter leur intégration, tant sur le marché de l’emploi que dans leur communauté.

Il faut un examen plus serré des immigrants lorsque ceux-ci arrivent aux frontières, a plaidé Richard Serour, qui est président-directeur général du Conseil d’immigration canadien (CIC). «Il faut être certain que les immigrants ne sont pas des criminels, des terroristes, qu’ils ne souffrent pas de maladies terribles», souligne-t-il.

Chez les néo-démocrates, on refuse de rendre «encore plus difficile» l’accueil de réfugiés sur le territoire canadien. «Ils ne quittent pas leur chez-soi par choix. Nous n’avons pas besoin de prioriser certains d’entre eux et nous ne pouvons assumer que qui que ce soit est un terroriste», dit Mme Gallo. La résidente de Saint-Laurent œuvre localement à l’organisme Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient.

La candidate verte Georgia Kokotsis estime quant à elle qu’avec le vieillissement de la population, il faut augmenter le nombre d’immigrants.

L’heure est venue de sécuriser les frontières canadiennes, pour le représentant populaire Christopher Mikus, alors que trop de réfugiés les traversent illégalement chaque année.

Les candidats ont aussi échangé sur la politique étrangère, la responsabilité d’un leader face à ses erreurs et l’économie.

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