Alors que la Foire Papier faisait son grand retour fin novembre dans plusieurs institutions artistiques de Montréal, une jeune galerie, l’Espace 230, tient jusqu’au 18 décembre une exposition parallèle, Off Papier: en marge de la Foire, qui réunit cinq artistes.
L’Espace 230 est situé dans un coin du deuxième étage de l’édifice Belgo, près de la Place des Arts. Cette jeune galerie est dirigée par l’artiste peintre Louis-Bernard St-Jean.
La galerie propose, grâce à ses expositions, de découvrir le travail de plusieurs artistes, mais aussi de découvrir l’atelier de Louis-Bernard St-Jean, qui peint dans un coin spécialement destiné à la création. C’est pour lui un moyen de casser les barrières entre la galerie d’art et le processus de création.
L’Espace 230 a vu le jour pendant la pandémie. Après avoir traversé les aléas du confinement et de la fermeture des instances artistiques, la galerie peut enfin présenter des expositions originales, comme Off Papier: en marge de la Foire.
En plus de comprendre des œuvres de Louis-Bernard St-Jean, l’exposition réunit les artistes Heidi Daehler, Kara Eckler, Amélie Poirier et Luis Fernando Suárez.
Sur le papier
Comme son nom l’indique, cette exposition se concentre sur l’utilisation du papier comme support. La plupart des œuvres utilisent la peinture, à l’huile ou acrylique, ou le pastel à l’huile.
Les œuvres jouent entre le figuratif, comme les paysages de Heidi Daelher ou les scènes de vie de Kara Eckler, et l’abstrait, à l’instar des formes géométriques d’Amélie Poirier, des lignes de Luis Fernando Suárez et les reliefs des peintures de Louis-Bernard St-Jean.
L’exposition a été mise en place dans le contexte de la Foire Papier, qui invite des galeries membres de l’Association des galeries d’art contemporain (AGAC) à exposer des œuvres sur papier. Sans faire partie de la foire, Off Papier s’est livré au jeu et a créé sa propre exposition, à l’image d’un Off-Broadway.
«Ce n’était pas pour faire compétition à la foire, c’était simplement d’ajouter, on n’a pas tous la chance en tant qu’artiste de pouvoir montrer nos œuvres», explique Louis-Bernard St-Jean.
Quand il a eu l’idée de faire une exposition en parallèle à la foire, le galeriste a parlé du projet aux artistes participants, tous des connaissances. Certains, comme Luis Fernando Suárez, n’avaient pas l’habitude de créer des œuvres sur papier. Mais pour l’artiste, la contrainte s’est avérée fructueuse puisqu’il assure être ravi du résultat de ses œuvres, dont les lignes de peintures font référence à la nature, aux mangroves et à la musique.
Louis-Bernard St-Jean n’avait pas non plus l’habitude de peindre sur le papier, lui qui était plutôt un amateur de la toile et du panneau de bois pour ses peintures à l’huile qui jouent avec l’épaisseur.
«Ça a été un beau défi au départ, mais à force de travailler avec, je me suis rendu compte que le papier comme support se comporte complètement différemment avec l’huile.», souligne Louis-Bernard St-Jean. Dans l’avenir, le peintre et galeriste prévoit d’organiser de nouvelles expositions de groupe, et aussi individuelles. Il espère avec sa galerie «donner la chance à des artistes» de pouvoir exposer leurs œuvres et montrer leur art.