François Lambert, rédacteur en chef invité
Rédaction - Métro
L’entrepreneur François Lambert, connu pour avoir été un «dragon» pour l’émission Dans l’œil du dragon, est présentement collaborateur à Radio 9 et a écrit «À prendre ou à laisser – Les conseils d’un dragon pour réussir». Il était de passage dans les bureaux de Métro mardi soir pour commenter l’actualité. Voici ses commentaires:
Le problème est assez complexe, car lorsqu’on a un enfant malade, en qualité de parent, on a presque aussi mal que lui. Alors, on peut être assez patient, même si on sait qu’on va attendre 18 heures ou plus, car on se dit toujours: Et s’il y avait autre chose que juste la grippe? Une méningite? Surtout qu’avec tout ce qu’il y a sur l’internet, on se fait son propre diagnostic, mais en retenant souvent que les pires cas.
Mais quelle est la solution? Donner plus de pouvoirs aux super-infirmières ou aux pharmaciens? Si on veut désengorger nos hôpitaux, il est de mise d’envisager cette solution.
J’avoue je suis déchiré par la vente de nos start-up. Il y a le côté entrepreneur en moi qui est fier de la vente, car le but d’un entrepreneur en série est de démarrer une entreprise, de la rendre «sexy», puis de la vendre dès qu’une occasion se présente. C’est d’ailleurs notre hantise: est-ce que l’occasion de la vendre va se représenter?
Un tiens vaut toujours mieux que deux tu l’auras. De l’autre, il y a l’idéalisateur en moi, qui croit que, plus il y a de sièges sociaux, plus il y a un écosystème créateur d’emplois et de richesse. Les villes ayant le plus de sièges sociaux sont les villes affichant le plus haut taux de croissance.
Quelle tristesse! Comment en sommes-nous arrivés là? L’année 2014 a été marquée par quelques fous solitaires. On n’a qu’à penser aux dernières attaques ici à Saint-Jean-sur-Richelieu ou à Ottawa. Ou encore celle à Sydney.
Mais ici, on parle de six hommes… pas une, mais six personnes qui font partie d’un groupe organisé et qui préparent une attaque sans merci contre des enfants! Pas un fou qui tout à coup disjoncte, mais six personnes qui, consciemment, se disent: «À GO, on tire sur tout ce qui bouge et, à la fin, on meurt.» Dire que j’ai le goût de vomir est faible.
Le Canadien! Le placement que bien des investisseurs auraient aimé faire. Acheté par la famille Molson en 2009 au prix d’environ 600M$, le CH vaut aujourd’hui plus de 1G$. Le milliard frappe l’imaginaire. Un milliard, en coupures de 100 $ empilées, équivaut à quatre fois la Place Ville-Marie.
Pour moi, le Canadien, ce sont mes soirées d’enfance à regarder La soirée du hockey et voir du hockey inspirant. Inspirant comme notre équipe cette année. Voir nos jeunes, dont Galchenyuk, me fait rêver à une Coupe Stanley.
Pas surprenant, car si on regarde le paysage télévisuel, le même phénomène s’est produit. Les émissions people, comme Flash et District V, n’ont pas survécu. Dans un monde de rentabilité, le rôle de l’information est de donner aux gens ce qu’ils désirent. Faut-il comprendre ici que les gens sont peu intéressés par la culture en général?
François Lambert a aussi écrit un texte d’opinion intitulé Créer de la richesse
