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50% des espèces canadiennes sont en déclin

Woodland caribou (Rangifer tarandus) in the boreal forest with anters in velvet stage, Slate Islands, Ontario, Canada. Photo: MCGUFFIN, J. & G.
Une situation critique dévoilée par le rapport Planète vivante Canada
Pour une majorité de Canadiens, le pays est fait de vastes étendues d’eau et de forêts à perte de vue où la faune est bien préservée. «Or, tout ne va pas si bien», prévient Sophie Paradis du Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) en partageant les résultats préoccupants du rapport Planète vivante Canada.

Récemment dévoilé par le WWF-Canada, le rapport Planète vivante Canada dresse le portrait de la biodiversité au Canada et révèle le déclin considérable d’espèces comme les mammifères, les oiseaux, les poissons, les amphibiens et les reptiles.

«Le rapport collige plus de 400 sources de données provenant de différents paliers gouvernementaux, de chercheurs et d’organismes reconnus. L’analyse des archives nous permet d’étudier la situation de la biodiversité canadienne depuis les années 1970 jusqu’à 2014.», explique Sophie Paradis, directrice pour le Québec de WWF-Canada.

Une situation extrêmement préoccupante
«Le déclin est rapide et répandu, alors que 50% des espèces de vertébrés contrôlées dans l’étude Planète vivante Canada sont en situation d’affaiblissement. Cela s’explique notamment par la destruction de leurs habitats, les changements climatiques et la pollution», souligne Mme Paradis. «Parmi les espèces en déclin, l’indice Planète vivante (IPV) révèle une baisse moyenne de 83%. L’ IPV ou indice Planète vivante est un indicateur d’état de la diversité biologique mondiale, utilisé pour l’évaluation environnementale, en particulier par l’ONU», ajoute Mme Paradis. «Nous remarquons aussi que les mesures de protection profitent à certaines espèces dont le faucon pélerin où l’on voit un certain rétablissement dans certains milieux urbains. Par contre, pour la plupart des espèces, la situation demeure critique. Pensons aux renards roux qui étaient autrefois beaucoup plus présents dans la région métropolitaine ou la rainette faux-grillon de l’Ouest, une petite grenouille dont la survie est menacée aujourd’hui par le développement urbain.

Nous gagnons tous à préserver la biodiversité
«Certains croient à tort que la protection de l’environnement n’est pas payante», soutient Mme Paradis. «Or, pensons seulement au tourisme à Tadoussac — Tadoussac sans les bélugas ne serait pas du tout la même! Ce déclin majeur de la biodiversité a bel et bien des impacts à plusieurs niveaux dans la société.»

Il est encore temps d’agir
«En plus des lois pour protéger les espèces, il faudra adopter de bonnes pratiques en agriculture et en développement urbain. Les citoyens peuvent également agir au quotidien en faisant la promotion d’habitudes écoresponsables. Ils peuvent par exemple participer aux activités de grand nettoyage des berges», conclut Sophie Paradis en rappelant que tout n’est pas perdu: «Heureusement, il n’est pas trop tard. Mais il faut agir rapidement et collectivement!»

Pour consulter le rapport Planète vivante Canada et en apprendre plus sur les initiatives de protection de la biodiversité, visitez le site de WWF-Canada.

Rapport Planète vivante Canada WWF-Canada
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