Écoutez votre cour

On dit souvent qu’il y a ceux qui pensent avec leur cour et ceux qui pensent avec leur tête.j Heureusement, tout n’est pas tout noir ou tout blanc et la plupart d’entre nous sommes capables de les utiliser conjointement avant de prendre une décision.

Il est quand même plus rassurant de penser avec sa tête plutôt que de s’en remettre à ses émotions. Ces dernières peuvent être trompeuses, et comparer un sentiment avant de l’adopter est plus raisonnable. Cette prudence cartésienne est souvent nécessaire, mais elle peut parfois nous jouer de vilains tours. Il arrive que le temps joue contre nous et qu’il nous fasse manquer de belles occasions.

Je pense à ce candidat qui vient me rencontrer alors qu’il commencait à peine ses recherches. Il me parle de ses attentes et au fur et à mesure que progresse notre conversation, je me rends compte que j’ai pour lui un poste en or. Tout y est, le bon salaire, l’endroit voulu, le niveau hiérarchique souhaité, l’industrie recherchée… le full package quoi! Après m’avoir confirmé son intérêt, il entame un processus de trois entrevues qui se solde par une offre alléchante. À ma grande surprise, il la décline.

Quand je lui ai demandé ce qui avait motivé sa décision, il m’a répondu que, malgré le fait qu’il adorait l’opportunité, il ne pouvait l’accepter sans la comparer à d’autres occasions. Je savais qu’il faisait une erreur. Cette histoire date d’il y a deux ans et il n’a toujours rien trouvé de comparable. Avec le recul, il regrette amèrement son choix.

Il en va de même pour les entreprises. Combien de fois ai-je vu des employeurs perdre la perle rare sous prétexte de vouloir la comparer à d’autres candidats? Ils en rencontrent en général deux ou trois autres avant de se rendre compte que le premier était le bon. Malheureusement, il est généralement trop tard, l’oiseau s’est envolé! L’entreprise passe alors son temps à chercher désespérément un candidat du même calibre.

«Puis-je prendre le risque de tout perdre pour trouver mieux ou dois-je me contenter du fait que je suis satisfait sans m’assurer que c’est le meilleur choix?» Là est la question!  Le cour et la raison sont à considérer dans chaque décision, mais quand vous sentez que c’est bon, branchez-vous et allez-y, foncez! Un coup de cour tombe parfois juste au premier coup, mais ne se présente en général pas deux fois.

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