Ma cabane au Canada

Quand je dis aux gens que je suis français, ils sont intrigués de savoir ce que je fais ici à grelotter dans mon Kanuk plutôt que de retourner me dorer la pilule sur la Côte d’Azur avec une baguette sous le bras.

Si on fait abstraction du verglas en 1998, le Canada est peu exposé aux catastrophes naturelles. Peu d’ouragans, de tornades ou de tremblements de terre, pas de volcan menaçant. Bien que nous ayons la plus grande réserve d’eau douce au monde, il n’y a aucun tsunami à l’horizon.

Il y a bien les hivers qui en refroidissent plus d’un, mais ceux qui restent s’y habituent… C’est un environnement sécuritaire, peu pollué et plutôt pacifique. Le climat politique est assez stable et, bien qu’elle soit présentement en panne, nous avons une locomotive économique – les États-Unis – juste à côté.

Enfin et surtout, nous avons de l’espace, beaucoup d’espace. Dans un monde qui fonce droit vers une surpopulation planétaire, l’espace prend une valeur inestimable. Le Canada se positionne parmi les derniers pays développés disposant d’autant de place.

C’est bien simple, en comparaison avec l’Hexagone, nous sommes deux fois moins nombreux sur un territoire 18 fois plus grand. Quand il n’y aura plus de place ailleurs, on fera la file à nos portes. Dans un pays disposant de tant de ressources inexploitées, de tant de potentiel et où tant de choses restent à faire, la croissance à long terme est quasiment assurée. C’est le dernier eldorado où on ne risque pas sa peau.

La frénésie a déjà commencé : la France s’est réveillée et fait la course avec la Chine pour exploiter le Grand Nord québécois. Eric Besson, ministre français de l’Industrie, souhaite même que la France devienne le premier partenaire commercial du Québec en matière d’investissements internationaux, devançant même les États-Unis.

Le gouvernement canadien a d’ailleurs compris l’importance que représente l’immigration pour son économie et ouvre grand ses frontières à la main-d’œuvre qualifiée.

Je terminerai en répondant à la question énoncée plus haut : je suis ici pour être aux premières loges dans ce contexte avantageux et, surtout, pour offrir à mes descendants une place dans le dernier pays sur Terre où il fera bon vivre.

À ceux qui ne sont toujours pas convaincus et qui rêvent encore de vivre au pied de la tour Eiffel, j’affirme que passer deux semaines de vacances en France laisse un bien meilleur souvenir que celui d’y vivre.

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