Pourquoi limiter le chauffage au bois ?
Avec les températures qui descendent, monte chez les Montréalais le goût de se faire de beaux feux de foyer. Nous apprécions tous l’ambiance qu’ils procurent et la chaleur qu’ils génèrent, mais il faut aussi être conscient de leurs impacts considérables sur la qualité de l’air que nous respirons individuellement, mais également collectivement.
Le chauffage résidentiel au bois contribue de façon importante au smog hivernal à Montréal et donc, indirectement, aux ma-ladies pulmonaires et à certains problèmes de santé des citoyens. Selon l’Institut national de santé publique (2007), plus de 4 G $ pourraient être économisés annuellement dans la métropole en frais de santé si les concentrations de particules fines diminuaient. Imaginez, l’utilisation d’un poêle à bois pendant neuf heures peut générer autant de particules fines qu’une voiture pendant un an. Cela étant dit, il faut nous poser la question suivante : est-ce qu’on peut faire quelque chose pour améliorer la situation? La réponse est oui.
Il est possible de réduire les problèmes et d’assainir l’air en agissant sur les causes. C’est pourquoi la Ville de Montréal a adopté la réglementation la plus sévère au Québec en matière de chauffage au bois afin d’interdire l’installation de nouveaux appareils sur son territoire. Toutefois, pour inciter davantage les Montréalais à changer leurs habitudes de vie, nous nous sommes tournés vers le gouvernement du Québec.
Résultat : cet été, le gouvernement annonçait un projet pilote visant le retrait et le remplacement d’appareils de chauffage au bois sur l’île de Montréal, auquel il consacrera 6 M$ et qui devrait être réalisé au cours des prochaines semaines. Des incitatifs financiers pouvant aller jusqu’à 1 000 $ seront offerts.
Nous invitons déjà les propriétaires de poêles à combustion lente à aller s’informer sur le site d’Équiterre, mandaté pour gérer le programme. Pensez-y si vous possédez un vieux poêle à bois: vous pouvez faire partie de la solution!
Pour lui faire parvenir une question : gerald.tremblay@journalmetro.com
– Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.