Semer pour socialiser à Louis-H. Lafontaine

Desjardins Josianne - TC Media
Des dizaines de patients de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine souffrant de problèmes de santé mentale ainsi que des employés sortent de leur routine pour pratiquer le jardinage depuis quelques semaines.

En effet, l’hôpital a conclu un partenariat avec l’organisme Pousses urbaines, qui donne des ateliers animés par des horticulteurs pour enseigner les rudiments du jardinage.

Lors de notre passage, un bénévole de l’organisme, Mathew Gaddes expliquait devant un public d’une trentaine de personnes comment réussir des semis.

Des patients de tous âges se rassemblent dans un jardin où se trouvent plusieurs bacs, adaptés aux personnes en fauteuil roulant depuis trois semaines, et plusieurs participaient activement à l’atelier en mettant en pratique leurs connaissances.

« C’est une occasion de sortir de l’unité. Ça les fait changer d’environnement, surtout pour les personnes âgées », estime Marquis Alie, technicien en loisirs à l’hôpital.

L’établissement a pour volonté de s’ouvrir sur la communauté et de permettre à sa clientèle de participer à des activités organisées pour tous les citoyens, explique Josée Collette, chef des services des loisirs, soins spirituels et de l’action bénévole.

« Le jardinage devient un prétexte pour inviter les citoyens à mieux nous connaître tout en favorisant l’intégration et les contacts sociaux », soutient-elle.

L’hôpital dispose de plusieurs espaces jardins qu’il espère mettre à profit des citoyens. « L’an prochain, nous souhaitons offrir des jardins communautaires à nos voisins de l’arrondissement. Ainsi, encore plus de gens pourront profiter de la beauté et de l’espace de nos terrains », explique Mme Colette.

Intégration de jeunes en difficulté

Le partenariat comporte aussi un autre volet : celui de favoriser la réinsertion socioprofessionnelle de jeunes adultes en difficulté.

Plusieurs jeunes viennent donc entretenir un jardin communautaire de l’hôpital et entrent en contact des patients de l’hôpital.

« Au début, j’étais plus méfiant. On avait tous un peu des préjugés. Chacun restait dans son coin. Finalement, il y a eu un barbecue et nous nous sommes parlés », témoigne Philip Agbi Awume, l’un des participants au projet.

Pour certains, il s’agit d’une première expérience de travail ou un stage. L’organisme Pousses urbaines veut que les jeunes participants puissent développer les habiletés et les aptitudes requises pour devenir des citoyens responsables.

Les légumes récoltés lors des activités seront distribués aux banques alimentaires du quartier et aux usagers de l’établissement.

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