L’Amérique au coeur de l’action
La chute du régime de Sepp Blatter à la tête de la FIFA, en début d’année, a ouvert la voie à une redistribution des pouvoirs sur la planète foot.
L’Amérique du Nord, avec bien entendu les États-Unis comme fer de lance, compte bien profiter de ce vent de changement pour attirer enfin les projecteurs d’une distribution où elle a trop longtemps tenu les troisièmes rôles.
Plusieurs initiatives laissent d’ailleurs entrevoir ce que l’avenir réserve au continent américain tout entier, qui compte bien se positionner comme l’égal de l’Europe sur l’échiquier global. En voici un aperçu.
Ligue des champions des Amériques
Une finale entre l’Impact de Montréal et le Flamengo de Rio de Janeiro. Possible? C’est un peu le rêve de Riccardo Silva, homme d’affaires italien et partenaire de Paolo Maldini avec le Miami FC (NASL). L’ambitieux projet compte d’ailleurs des poids lourds du lobbying politico-entrepreneurial dans ses rangs, comme l’ancien sénateur américain et ex-président de Disney George Mitchell, ainsi que Paul Tagliabue, ex-commissaire de la NFL. Une initiative qui, tout comme la Copa América Centenario (du 3 au
26 juin prochain, aux États-Unis), repose sur la prémisse d’unification de la CONCACAF et de la CONMEBOL.
Première Ligue canadienne
La scène canadienne va évidemment être affectée par ces changements de paradigme et la Canadian Premier League (CPL) pourrait bien en être le résultat. Chapeauté par l’Association canadienne de soccer, ce projet vise l’implantation d’un circuit professionnel canadien, indépendant de la MLS, de la NASL et de la USL, qui réunirait de 8 à 10 équipes. Quelques propriétaires de franchises de la LCF et de la LNH sont d’ailleurs pressentis comme les principaux mécènes de ce circuit. Selon le Hamilton Spectator, la CPL pourrait voir le jour en 2017 ou 2018.
Coupe du monde 2026
Lors des dernières élections de la FIFA, la fédération américaine (US Soccer) a joué en coulisse un rôle prépondérant dans le couronnement du Suisse Gianni Infantino comme successeur de son infâme compatriote, Sepp Blatter.
Ce lobby américain pourrait s’avérer payant lorsque viendra le temps de choisir l’hôte de la Coupe du monde 2026, pour laquelle les États-Unis comptent bien postuler. Bien que cela semble peu probable, compte tenu de la puissance de la seule candidature américaine, une possible co-organisation canado-américaine n’est pas non plus exclue.
L’ingrédient manquant
Une nouvelle participation à la Coupe du monde masculine est l’un des principaux ingrédients qui manquent au succès mainstream du foot local.
En ce sens, l’objectif Russie 2018 est bien vivant, comme en font foi les 55 000 spectateurs attendus pour le match éliminatoire entre le Canada et le Mexique, ce vendredi au BC Place de Vancouver. Un défi de taille pour l’unifolié, qui bénéficiera cependant de l’apport du 12e homme, ainsi que de la surface artificielle, à laquelle la plupart des joueurs mexicains sont peu habitués.