Avec Introspection rose d’un artiste vert pâle, je change la cible de mon regard.
Précédemment critiqués de l’extérieur, un peu comme on pointe du doigt, j’analyse aujourd’hui les enjeux environnementaux selon une perspective autocritique, une volonté de m’inclure et de comprendre ma place, mon impact et mon rôle en tant qu’artiste dans l’équation environnementale.
Je délaisse momentanément le « beau » afin de le questionner. Le « beau » est plaqué dans son absolue relativité et devient plus que jamais un outil discursif plutôt qu’une fin formelle en soi. Les matériaux changent en conséquence. Souvent recyclés et davantage référentiels, ils sont des artefacts déchus de la culture de la consommation, des « matériaux documentaires » que j’utilise pour élaborer un vocabulaire engagé et ludique dans le champ de la sociologie de l’environnement.
Le ton est un peu baveux. Il reflète le constat d’une réalité artistique et institutionnelle qui valse souvent avec divers phénomènes de mode, qui vont et viennent au gré des conjonctures culturelles et sociales. Les enjeux environnementaux commencent à être de plus en plus présents dans les thèmes élaborés par les artistes. Mais sont-ils traités avec conviction ? Je suis en plein questionnement face à cette observation. J’essaie d’éviter l’excès de cynisme par l’humour, et l’excès d’humour par la fantaisie. Je me souhaite bonne chance avec tout ça.
BIOGRAPHIE
J’ai grandi à Longueuil et Montréal. J’ai terminé un baccalauréat en histoire de l’art et poursuis présentement une maîtrise en arts visuels et médiatiques à L’UQÀM. Ma pratique artistique s’articule autour des enjeux environnementaux pour des raisons personnelles. Une partie de mon enfance fût bercée par les paysages des îles de Berthier, là où ma famille a un chalet. J’ai ainsi été très tôt sensibilisé à la nature et à sa fragilité. J’ai vu l’environnement de ce secteur se dégrader tout au long de ma vie. Cette partie du fleuve St-Laurent est la partie la plus polluée de tout le fleuve. Je vois qu’aujourd’hui, des mesures sont prises par la population locale et certaines organisations à but non lucratif (dont certaines dans lesquelles mon père travaille) afin d’améliorer la situation. Les efforts portent fruit. Les résultats sont palpables. Je crois donc profondément en la capacité de chacun d’apporter des changements positifs perceptibles dans la société. C’est dans cette perspective que mes œuvres sont produites. Bien que j’ouvre graduellement le thème de l’environnement sur plusieurs autres champs discursifs, il reste profondément ancré dans l’ADN du propos de mon travail. Je compte continuer de m’en inspirer encore longtemps.
Source: montreal.ca
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