Une suite d’empreintes est le titre de l’exposition interdisciplinaire qui se déroulera à l’Espace Tétro Coop du 4 juin au 4 juillet. Vernissage le dimanche 4 juin 2023 à 18h (8628 Rue Hochelaga, Montréal, QC, H1L 2M4). Passionnée par l’aspect de la conscience humaine, Mégane Germain, une étudiante en Arts visuels et en Sciences Humaines du Cégep Marie-Victorin, présente son premier projet de commissariat.
À l’ère de l’industrialisation, de la surproduction, du 9@5, tout est machinal. Les gratte-ciels impressionnent quant à leur immensité, mais témoignent aussi de l’emprise divine qu’a le capitalisme sur nous. Le rêve d’inaugurer la plus haute tour ne cessant de croître, la tour de Babel n’est qu’un fantasme nostalgique de notre histoire. Cependant, le désenchantement du monde a teinté notre environnement d’une morosité sans pareille. Tout est gris. Tout est béton. Tout est fade. Tout est plate. Tout est géométrique. Tout est linéaire. Tout est froid.
Qu’est-ce qu’il nous reste ? En quête de réponse, il faut, malgré nous, continuer de vivre. C’est ainsi que la commissaire réunit trois artistes émergents pour partager leur vision du monde actuel. Leur approche étant composée d’œuvres bidimensionnelles, on passe par de sublimes esquisses monochromes, aux mouvements fluides du streetstyle, pour ensuite terminer sur de vives couleurs avec de l’abstraction.
Mariane Power expose les moments intimes de l’être humain dans la sphère privée. On touche l’aspect sensible en démontrant que nous sommes tous séparés, mais ultimement reliés. Érika Côté, animée par le mouvement urbain, la vivacité que donne l’amalgame des gens déambulant vivant leur vie respective, laisse sa trace par ses couleurs et son style bien à elle. Keith Gagnon-Martinez voit dans chaque petit moment de la vie, chaque instant, une nouvelle couleur. C’est ce qui l’inspire. Il souhaite détruire le mythe de l’artiste maudit et démontrer que l’art, c’est l’être humain dans sa joie de vivre, sa beauté. Dans cette exposition, on ne veut pas changer le monde, car ce désenchantement est bien ancré dans la conscience sociétale. Du moins, on veut le révolutionner par le simple fait de vivre. L’être humain est la couleur passionnée, laissant la trace de son passage par les souvenirs communs, c’est-à-dire les rires, les larmes, la colère, l’injustice, la mémoire, puis le regard.
Nous tenons à remercier notre partenaire L’Espace Tétro Coop. Au plaisir de vous y voir en grand nombre!