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Critique – Mighty Goose

Depuis 2019, la sympathie envers les oies a chuté drastiquement, quand YouTube nous a fait réaliser que Untitled Goose Game était probablement tiré de fait vécu. Heureusement, Mighty Goose aidera peut-être à redorer leur image, en mettant en scène une oies dure à cuire, armée jusqu’aux dents et avec un look d’enfer (vous avez vu ses petites lunettes sur sa tête?). 

«Titled Goose Game»

Mighty Goose est un bon vieux run and gun à la Metal Slug. On parcourt les niveaux linéaires éliminant les vagues d’ennemis sur notre chemin, ainsi que quelques boss occasionnels. 

Malgré la lourdeur potentielle de l’armure de notre oiseau, les mouvements du personnage sont d’une rapidité et fluidité exemplaire. La roulade peut nous faire traverser une grande partie de l’écran en profitant d’une invincibilité temporaire. On peut aussi pointer le fusil vers le bas et utiliser la puissance de feu pour flotter en l’air. Ces mouvements nerveux nous donnent l’impression d’être en contrôle, ajoutant grandement au plaisir qu’on prend à y jouer.

La vraie vedette du jeu, c’est le sound design, le pixel art et les effets spéciaux reliés aux explosions et à l’impact des balles. C’est spectaculaire: le look arcade 16-bit à son meilleur.

Pour ajouter du piquant, il arrive qu’on puisse récupérer de nouvelles armes, beaucoup plus puissantes que votre fusil de base, qui disparaîtront une fois le chargeur vidé (à la manière d’un shoot ’em up). Ajoutons à ça des améliorations de personnage, parmi lesquelles on trouve une série de pouvoirs (double saut, mouvement plus rapide, etc.), ainsi qu’une arme secondaire. On peut aussi choisir un compagnon parmi ceux que l’on a libérés lors de la campagne. Chacun d’eux offre une fonction bonus, tout en combattant à vos côtés. C’est un IA, mais il peut aussi être remplacé par un ami en mode coop local.

Il est développé par Blastmode, qui est composé principalement de Richard Lems, un habitué des game jams depuis 2008. Il est avant tout un artiste: on a pu voir son magnifique pixel art dans Kunai, un metroidvania de 2019. Mighty Goose est son premier jeu quasi solo, ce qui est encore plus impressionnant, vu le look professionnel du jeu. Si vous souhaitez soutenir Richard Lems et ses futurs projets, vous pouvez contribuer à son Patreon.

Plus amusant que le jeu de l’oie

Mighty Goose m’a fait du bien. Pas seulement parce qu’il était rigolo et coloré, mais surtout par sa difficulté plus que raisonnable. J’ai pu le terminer en deux heures sans aucune frustration, puisque la mort n’est venue me visiter que quelques fois. Il y a avait toujours un kit de premiers soins qui tombait au bon moment, un pouvoir de prêt pour décimer les ennemis à l’écran, ou un véhicule qui me servait de bouclier. Un rare luxe dans un jeu de style rétro en pixel art: tout oublier et avoir du plaisir! 

Certains verront la quasi-absence de défi comme un point négatif. Pour eux, un mode «new game +» plus coriace se débloque après avoir «fini la cassette» une première fois. Ça doublera assurément la durée de vie de Mighty Goose, puisque cette fois, allez devoir vous y prendre à quelque reprise pour terminer chacun des niveaux.

J’excuse sa courte durée grâce à la variété de ses niveaux: peu de répétition visuelle, toujours de nouveaux ennemis, véhicules ou boss pour garder notre attention. Mighty Goose fait partie des jeux à 20$ que l’on peut terminer en une seule soirée, mais qui est assez amusant pour justifier son achat. Il est disponible dès maintenant sur Steam, Xbox, Switch et PlayStation.

Un texte de Martin Brisebois de Jeux.ca

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