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Un propriétaire aurait interdit à ses résidents de composter

Les bacs bruns dans lesquels les Montréalais déposent leur compost. Photo: Archives Métro

Une lettre aurait été envoyée aux résidents de l’immeuble Le Neuf Cents, situé dans Ville-Marie, pour les informer qu’il n’y aurait plus de collecte des résidus alimentaires dans le bâtiment. La Ville a rapidement réagi et rappelé qu’il est obligatoire de participer au compost.

«Les gestionnaires n’ont pas l’autorité de décider s’ils participent aux collectes ou non», s’est outrée la responsable de la transition écologique et de l’environnement de la Ville, Marie-Andrée Mauger, à l’émission Tout un matin. «À partir du moment où l’on a accès à une collecte, la participation n’est pas optionnelle», ajoute-t-elle

Depuis 2022, Montréal travaille à déployer son programme de collecte de résidus alimentaires dans les immeubles de neuf unités ou plus, ce qui est le cas du bâtiment détenu par le groupe Mondev.

Le propriétaire de la compagnie, Michael Owen, n’a pas été informé du message envoyé aux locataires. «C’est peut-être un malentendu avec la gestionnaire; on n’a jamais refusé de participer à quoi que ce soit», explique-t-il en entrevue avec Métro.

Il affirme avoir pris rendez-vous avec Mme Mauger pour discuter de la situation. Il ne comprend pas pourquoi ce bâtiment est le seul à poser problème, alors que la compagnie détient six immeubles dans le secteur. Le propriétaire affirme aussi faire affaire avec un service de collecte privé pour ses déchets et ne saisit pas pourquoi la Ville assurerait aussi une collecte pour l’immeuble.

«On sait que c’est une phase qui présente plus de défis», explique la représentante municipale, qui reconnaît que le compost est plus difficile à organiser pour les grands immeubles que pour les maisons unifamiliales.

Selon l’avis qu’auraient reçu les résidents, le compost crée un environnement non hygiénique et de mauvaises odeurs. M. Owen soutient tout de même que «le compost est une bonne idée, qui doit être appliquée convenablement».

Malgré tout, Mme Mauger rappelle que la Ville manque de sites d’enfouissement et qu’elle a besoin de l’aide de tout le monde pour réduire le nombre de déchets.

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