REER: La règle du 70%, une bonne «règle du pouce»?
On entend souvent qu’il faut viser un remplacement de 70 % de ses revenus à la retraite.
D’où vient cette règle générale? Est-elle vraiment utile? Nous avons posé la question à Angela Iermieri, planificatrice financière du Mouvement Desjardins.
L’objectif d’un remplacement de 70 % de ses revenus à la retraite est une règle générale qui vient de la comparaison avec les régimes de retraite à prestations déterminées, explique la planificatrice financière. Une bonne part de ces régimes promettent une rente équivalente à 2 % du salaire de l’employé par année de service. Après 35 années de service, on obtient donc une rente équivalente à 70 % de ses revenus. Autrement dit, le but de ce conseil est d’offrir un point de comparaison à ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir compter sur ces généreux régimes.
Notons que l’objectif de 70 % présuppose que vos dépenses seront moins élevées à la retraite. Certaines dépenses disparaissent, comme les cotisations salariales, l’épargne pour votre retraite et certaines dépenses liées à l’emploi.
Évidemment, cette règle ne convient pas à tous, mais elle n’est pas dénuée d’intérêt, répond Mme Iermieri. «On peut commencer avec ça au début de sa carrière lorsqu’on établit une habitude d’épargne, commente-t-elle. C’est une base, mais plus on approche de la retraite, plus on devra être précis.»
Vers 45 ans, l’épargnant pourra faire le point sur ses objectifs et voir s’il a besoin d’épargner davantage ou de viser un taux de remplacement différent, ajoute la planificatrice. Puis, environ cinq ans avant la retraite, vous serez en mesure de faire un budget encore plus précis de vos besoins à la retraite. «Le taux de remplacement requis pourrait être différent, souligne-t-elle. Il pourrait être de 60 %, de 80 % ou même de 100 %.»