TIFF 2011: Killer Joe, Rampart et autres critiques

Le TIFF tire à sa fin. J’ai vu encore beaucoup de films ces deux derniers jours:

  • The Deep Blue Sea (Terence Davies): Classique histoire d’adultère avec Rachel Weisz. Basée sur une pièce de théâtre, ce drame est à la fois classieux et morne. Cote : **1/2 sur 5

  • Juan of the Dead (Carlos Brugués): Variation maladroite mais amusante sur le film de zombie, cette production cubaine (co-produite avec l’Espagne) est une métaphore un peu vaine sur le socialisme (les zombies sont d’abord perçus comme des dissidents). Au menu: quelques bons gags, un peu de gore (en CGI) et de la redondance. Cote : **1/2 sur 5

  • Killer Joe (Willlam Friedkin): Le vétéran réalisateur de The French Connection et The Exorcist prouve qu’il a encore de l’essence dans le réservoir avec cette sordide variante sur les codes du film noir. Teinté d’un humour mordant, ce film amoral et bien joué sombre délicieusement dans le mauvais goût et est ponctué de quelques excès de violence. Cote : *** 1/2 sur 5

  • Rampart (Owen Moverman): Davantage une étude de personnage qu’un film policier traditionnel, ce film dresse un portrait complexe  d’un policier à la dérive (Woody Harrelson, excellent). Co-écrit avec le romancier de polar sombre James Ellroy, ce film tout en demi-teinte est brillamment réalisé: cadrages soignés, couleurs brûlantes, sons omniprésents. La grande force est que les auteurs ne portent aucun jugement ni ne condamne son personnage central à la moralité floue. Cote : **** sur 5

  • Dark Horse (Todd Solondz): Fidèle  à son style, le réalisateur de Happiness poursuit son études de mœurs avec cette nouvelle comédie au ton résolument cynique sur l’amour impossible et les ravages de l’hépatite B! Cote : *** sur 5

  • Smuggler (Katsuhito Ishii): Ce film raté marque un retour au film de yakuzas par le réalisateur du brilliant A Taste of Tea. Ton hésitant, personnages colorés mais sans vie, intrigue tarabiscotée…il n’y a rien à sauver de ce désastre atypique et grotesque. Cote : * sur 5

  • Twixt (Francis Ford Coppola):  Massacré par la critique lors de la première plus tôt cette semaine, ce nouveau film de Coppola renvoie à ses débuts avec ce drame fantastique mettant en vedette le has-been et grassouillet Val Kilmer. Sans être le navet ultime de l’illustre carrière de ce grand cinéaste (Jack avec Robin Williams est difficile à battre à ce niveau), cet essai sur le cinéma fantastique est un hommage  peu convaincant à Edgar Allen Poe. Cote : ** sur 5

  • The Incident (Alexandre Courtès): Tourné en anglais (?)par un nouveau cinéaste français, l’action de ce huis-clos d’horreur se situe dans un asile psychiatrique où des cuisiniers sont embarrés et attaqués par les patients atteints d’une soudaine rage criminelle. Croisement entre Session 9 et Rabid, c’est un premier film tendu mais peu original qui sombre lentement dans le grand-guignol. Passable. Cote : **1/2 sur 5

  • Americano (Mathieu Demy): Premier coup d’essai réussi pour le comédien et fils des cinéastes Agnès Varda et Jacques Demy. Incarnant lui-même le personnage d’un jeune homme qui vient de perdre sa mère et part à Los Angeles s’occuper des formalités liées à son héritage. Son pèlerinage le mènera jusqu’au Mexique à la recherche d’une amie de sa défunte mère. Beau film personnel et touchant sur le deuil, la quête d’identité et la recherche de soi. Cote : ***1/2 sur 5

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