TIFF 2011: Elles, Life Without Principle et autres critiques
Le beat du festival est enfin rentré dans le corps avec cette troisième journée bien remplie. Voici quelques brefs commentaires sur les films vus en cette troisième journée:
- Le Premier Homme (Gianni Amelio): Le vétéran réalisateur italien de Les enfants volés revisite l’Algérie avec ce film qui s’inspire d’un roman inachevé d’Albert Camus. Regard nostalgique sur l’enfance, ce film met en vedette Jacques Gamblin dans le rôle d’un écrivain qui retourne dans son Algérie natale. C’est classique et bien fait, mais un brin ennuyant et déjà vu.
Cote: **1/2 sur 5
- Jeff, Who Lives at Home (Jay et Mark Duplass): Imaginez M. Night Shyamalan réaliser une comédie et vous aurez une bonne idée de cette comédie dramatique sur les signes et les effets du hasard. Jason Segal et Ed Helms forment un sympathique duo, mais je m’attendais à davantage de la part des frères Duplass, responsables du nettement supérieur Cyrus.
Cote: *** sur 5
- Life Without Principle (Johnnie To): Que se passe-t-il avec Mr. To? Après Don’t Go Breaking My Heart (comédie romantique convenue), ce dernier déçoit à nouveau avec ce portrait amer mais incroyablement banal sur le milieu de l’investissement et du marché boursier en période de récession. C’est possiblement son film le plus fade de sa pourtant brillante carrière. En espérant qu’il retrouve le droit chemin, et vite!
Cote: *1/2 sur 5
- Elles (Malgoska Szumowska): Ce film pose un regard féministe sur les fantasmes et perversions masculines. Juliette Binoche brille à nouveau dans le rôle d’une journaliste qui écrit un article sur la prostitution étudiante. Rappelant par moments le cinéma de Michael Haneke (en moins dérangeant), c’est un film à la fois cru et ambigüe.
Cote: ***1/2 sur 5
- Enfin, dans la catégorie «Séance de Minuit», le film God Bless America de Bobcat Goldwaith est une satire féroce de l’Amérique d’aujourd’hui. Dommage qu’il n’y ait que les vingt premières minutes de réussies. La suite n’est qu’une version grotesque et maladroite de Bonnie & Clyde où le réalisateur s’embourbe dans son propre cynisme.
Cote: ** sur 5