Le dévouement d’une maman pour son fils

Maman du petit Samuel, aux prises avec un lot de différences, soit un manque de concentration, l’hyper sensibilité et le syndrome Gilles de la Tourette, Jennie Parisé se défend bien d’être une maman d’exception. Et pourtant…

«Je fais simplement de mon mieux chaque jour pour le bien-être et le bonheur de mon fils de sept ans», confie celle qui se questionne souvent par rapport à son rôle.

Cependant, les efforts de cette mère monoparentale suscitent l’admiration de ceux qui côtoient son enfant à l’école Jeanne LeBer, à Pointe-Saint-Charles dans l’arrondissement du Sud-Ouest.

«J’ai vu une panoplie de spécialistes dont un pédopsychiatre, psychologue, psychoéducateur, travailleur social et personne ne s’entend sur les problématiques de Samuel. Ce n’est pas d’ailleurs ce qui importe. Ma priorité, c’est qu’on puisse parvenir ensemble à l’aider», affirme la jeune femme de 29 ans.

Aide

Certains jours, Jennie se sent impuissante et vulnérable. Elle se souvient d’un moment particulièrement difficile. Samuel avait trois ans environ. «Je n’arrivais pas à le comprendre et j’ai demandé l’assistance du CLSC.»

Aucun mode d’emploi n’existe quant au métier de parent. À ceux qui sont «à boutte», Jennie conseille de réclamer de l’aide. Depuis quelques mois, Samuel a la chance de rencontrer une psychologue. «Je n’ai pas accès à ces rencontres, mais déjà, il a une plus grande facilité à exprimer ses peines et ses inquiétudes», observe-t-elle.

Au quotidien, comme bien des mamans, elle se dévoue pour son bonheur. «Bien sûr que ce n’est pas facile. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu en moi cette volonté de le voir heureux et d’en prendre soin au maximum de mes capacités», raconte Mme Parisé.

Durant ses moments de loisir, Samuel pratique le karaté, la natation et le soccer. Ces activités sportives augmentent sa concentration à l’école et évitent, pour l’instant, le recours à la médication.

Au plan professionnel, Jennie travaille comme technicienne comptable pour une compagnie de distribution alimentaire, une entreprise familiale soucieuse du bien-être de ses employés. «J’apprécie qu’on m’accorde du temps afin que je puisse me rendre aux rendez-vous médicaux et scolaires avec mon fils.»

Exit les malaises

Même si la solitude fait partie de son quotidien, Mme Parisé compte sur sa propre mère qui habite Laval. Elle conserve aussi de bons liens avec le papa de Samuel et sa nouvelle conjointe, qui est devenue maman à son tour.

Ensemble, ils se voient au restaurant le week-end ou pratiquent des activités comme le patin à roues alignées. «Il faut parfois savoir passer par-dessus les difficultés d’une séparation. Comme adultes, il faut prendre sur nous et penser d’abord au bien-être de nos enfants», dit-elle.

Récompense

À la veille de la fête des Mères, Mme Parisé se considère choyée. «Je suis fière de Samuel, qui a un grand cœur et de belles qualités. C’est lui qui me motive à devenir une meilleure personne. Il m’a appris à ne plus avoir de jugements et à voir la vie plus positivement.»

Chaque jour, elle reçoit cet amour inconditionnel en retour de son investissement et de ses efforts. Son plus beau cadeau est de constater l’évolution et les progrès de son fils.

La jeune résidente de Pointe-Saint-Charles ajoute du même souffle: «À toutes ces mamans qui, comme moi, donnent toujours leur maximum pour leurs enfants, vous êtes vous aussi des mamans d’exception.»

Chiffre

4500

Le Sud-Ouest compte 4500 familles monoparentales, selon les statistiques de 2016.

 

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