Vers de probables négociations entre Américains et Nord-Coréens
Bien qu’il en ait évoqué la possibilité dimanche, le secrétaire d’état Américain John Kerry n’a pas précisé les conditions exactes de cette négociation avec la Corée du Nord. Mais il est clair que les États-Unis s’attendent à ce que celle-ci démontre publiquement sa volonté de se dénucléariser en interrompant d’ores et déjà sa production de matériaux nucléaires et en mettant un terme une fois pour toute à ses tests et ses menaces à l’encontre de son voisin du sud.
C’est vrai qu’au cours des dernières semaines, on a beaucoup parlé de la volonté des États-Unis à se porter à la défense de ses alliés et de ses avertissements à l’encontre de la Corée du Nord. Mais il faut aussi dire que les États-Unis ont retardé leur essai d’un missile balistique intercontinental et ont modéré leurs propos ces dernières semaines pour essayer de créer un climat favorable à des pourparlers avec la Corée du Nord.
Alors que Le gouvernement d’Obama s’est toujours dit prêt à échanger directement avec des hauts fonctionnaires Iraniens et a toujours cherché à entretenir une relation constructive avec le président Bashar al Assad, face à la Corée du Nord, il s’est montré beaucoup plus intransigeant, refusant de rencontrer des hauts fonctionnaires Nord Coréens tant et aussi longtemps que ceux-ci ne s’engageaient pas dans la voie de la dénucléarisation.
Il est peu probable que la Corée du Nord se plie aux conditions des États-Unis puisque le pays se décrit comme un état nucléaire et met l’accent sur sa capacité militaire Mais on estime que les propos de John Kerry étaient peut être davantage dirigés vers la Chine. Lors de sa conférence de presse à Tokyo, John Kerry a affirmé que les États-Unis seraient prêts à retirer certaines de ses défenses anti-missiles installées récemment, si la Chine arrivait à convaincre la Corée du Nord d’abandonner son programme nucléaire. En ce sens, les propos des États-Unis peuvent être interprétés comme un effort pour convaincre la Chine de coopérer.