Les républicains se frottent prudemment les mains
Depuis leur défaite aux dernières élections les républicains se cherchent. Avec les trois récents scandales entourant l’administration Obama, ils ont retrouvé un certain entrain. Unifiés dans leurs attaques contre la Maison-Blanche, ils peuvent à nouveau compter sur leurs partisans rassemblés maintenant autour d’un objectif commun; aller jusqu’au bout des scandales.
Cependant, jusqu’à maintenant, les républicains qui mènent les diverses commissions d’enquête chargées de faire la lumière sur ces différents scandales se sont montrés plutôt calmes. Ils ne veulent surtout pas donner l’apparence d’une chasse aux sorcières. Le président de la chambre, John Boehner, a appelé ses collègues à faire preuve de prudence dans cette affaire.
Mais toute cette prudence ne fait pas l’affaire de tout le monde et certains au sein du parti républicain se demandent pourquoi le parti n’a toujours pas enclenché les procédures de destitution. C’est que beaucoup ont encore en mémoire les procédures de destitution lancées contre le Président Clinton et ne veulent pas reproduire les erreurs du passé.
Cette démarche à l’époque avait couté cher aux républicains qui y avaient perdu plusieurs sièges à la chambre. Newt Gingrich avait été forcé d’abandonner son poste de président à la chambre et Clinton avait même profité d’un regain de popularité. Mr. Gingrich a révélé que si à l’époque les républicains avaient été un peu plus calmes, ils auraient sans doute obtenu de meilleurs résultats.
D’autant que les scandales qui planent sur l’administration Obama, l’IRS, Benghazi et les écoutes téléphoniques de journalistes de l’Associated Press ne relèvent pas du président Obama personnellement mais des actions de son gouvernement. Ils peuvent tout simplement tenter de jeter un doute sur son habilité à gouverner.
Chose significative, lors d’une conférence de presse tenue jeudi dans le cadre de ses rencontres avec le premier ministre turque, le président Obama était pour la première fois sur la défensive devant des journalistes qui lui sont de plus en plus hostiles.