Montréal fait un pas en avant pour les piétons
Difficile à croire en ce moment, mais un jour, pas si lointain, ce sera l’été à Montréal. Vous vous en rappelez? Les terrasses, les ventes, les
festivals, les concerts au parc La Fontaine, eh oui, ça revient bientôt. Et, si je me fie aux dernières nouvelles annoncées cette semaine, des changements très agréables se préparent pour nous permettre d’en profiter davantage.
La Ville de Montréal a indiqué la semaine dernière qu’elle pourrait rendre piétonnière la rue Saint-Paul dans le Vieux-Montréal pour la saison estivale, en débutant par le tronçon entre le marché Bonsecours et le boulevard Saint-Laurent. Il est grand temps d’officialiser ce projet, même si tout le monde sait qu’il est tout à fait impossible de circuler en auto sur cette artère en plein été. Quand les poussettes roulent plus vite que les voitures, il faut se rendre à l’évidence.
Par ailleurs, le maire de l’arrondissement de Ville-Marie, Benoît Labonté, a annoncé il y a quelques semaines la piétonnisation de la rue Sainte-Catherine, entre les rues Berri et Papineau, pendant l’été. Excellente nouvelle! Même si certains ont des réticences quant à ce projet audacieux – c’est la première fois qu’une rue commerciale sera fermée à la circulation automobile sur une période aussi longue à Montréal -, les expériences des années précédentes sur ce tronçon ont connu un énorme succès et démontrent que le roulement de l’économie ne rime pas nécessairement avec le «roulement des voitures». La Société de développement commercial du Village collabore d’ailleurs à ce projet.
Le centre-ville de Montréal semble donc disposé à mettre en ouvre l’un des principaux aspects de son nouveau plan de transport : les modes de transports actifs. En misant sur le développement du réseau piétonnier, la Ville s’attaque à la fois au problème de la pollution de l’air et de la sédentarité grandissante des Montréalais.
Ces changements, qui peuvent paraître radicaux pour certains, sont le reflet d’une tendance très répandue en Europe et dans certaines grandes villes américaines. Il est grand temps que Montréal emboîte le pas. Et la perspective d’abandonner la voiture au profit de la marche doit en faire saliver plus d’un par les temps qui courent.