Un chasseur sachant chasser…

Il est assez amusant de voir les différentes réactions des candidats que je «chasse». Plusieurs profils sont notables.

Certaines personnes sont effrayées et pensent tout de suite qu’il est dangereux de me parler par crainte de représailles de leur employeur. Je mentirais en vous disant qu’il ne faut pas rester discret. D’un autre côté, ce n’est pas parce qu’un chasseur de têtes vous appelle que votre employeur va en conclure que vous allez le quitter. Il n’y a pas matière à paniquer!

D’autres font de l’excès de zèle! Ils se sentent tout à coup importants, car il est évident pour eux que c’est quelqu’un d’important qui les a référés. Au risque de les décevoir, les références de personnes ne sont qu’un moyen parmi d’autres qu’utilisent les chasseurs pour cibler les candidats. Souvent, ils exploitent simplement une liste qui leur a été fournie. De plus, une référence anonyme peut aussi être un moyen pour quelqu’un à l’interne de se débarrasser d’une personne gênante… Faites attention!

La troisième catégorie, c’est le candidat qui ne comprend pas que je le chasse. Il pense en général que je propose mes services en tant que fournisseur et m’oriente vers les ressources humaines. Je n’insiste pas longtemps. Cette réaction ne reflète pas une attitude gagnante.

Contrairement au zèle et à l’incompréhension, la réticence par peur ou méfiance est une réaction très fréquente. Ne devenez pas paranoïaque. Il faut savoir qu’un bon chasseur de têtes est pour vous une bonne ressource… Gratuite en plus! Vous devriez simplement rester calme et écouter ce qu’il a à vous dire. Si vous êtes entouré de plusieurs oreilles gênantes, demandez-lui simplement de vous rappeler ou de communiquer avec vous par courriel.

Attention! Il est cependant important de vous assurer que ce n’est pas un imposteur. Un mauvais chasseur de têtes peut en effet être une vraie plaie. Heureusement, ils sont faciles à débusquer. Un professionnel devrait en premier lieu vous mettre à l’aise en vous demandant si vous êtes en mesure de parler librement. Si vous lui dites «non» et qu’il insiste sans vous écouter et sans proposer de solution de rechange, débarrassez-vous de lui. Enfin, il devrait avoir une expertise dans votre domaine. Posez-lui quelques questions techniques et analysez son discours. Vous serez vite fixé sur ses compétences.

En conclusion, soyez ouvert. Les bons chasseurs ne tirent pas au fusil, ils partent seulement à la pêche avec leur ligne de téléphone.


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