Les mots pour le dire

Une lectrice m’a demandé comment elle pouvait annoncer en entrevue qu’elle avait été remerciée par son dernier employeur. C’est en effet délicat, car cette information peut semer le doute. On oublie trop souvent que la responsabilité de cet échec est partagée entre l’employé et l’employeur. On assume donc à tort que la faute revient systématiquement au salarié.

Dans le cas qui nous intéresse, cette femme occupait des fonctions différentes que celles promises lors de son entrevue d’embauche. Elle devait être l’adjointe d’une équipe de vente de trois représentants, mais dès le premier jour, neuf vendeurs sont venus la saluer. Quand elle a demandé au gestionnaire pourquoi elle devait s’occuper de six personnes de plus, il lui a répondu que l’entreprise se portait si bien qu’elle avait besoin d’une plus grande force de vente. Comme la charge de travail est devenue trop importante, la dame a perdu le contrôle et a été licenciée après trois mois.

Mauvaises décisions d’affaires
Le problème ici n’est pas l’incapacité de gérer neuf personnes, mais plutôt le mauvais recrutement de l’entreprise. Une entreprise a une part de responsabilités pour chaque embauche qu’elle effectue. Un licenciement coûte cher à l’employé et à l’employeur, et il est du devoir de ce dernier, ainsi que dans son intérêt, de s’assurer que la recrue soit capable d’assumer le poste. Les honneurs d’un succès comme la responsabilité d’un échec doivent être partagés entre les deux parties.

Dans ce contexte, on s’explique plus facilement que des changements, telles la suppression de certaines responsabilités ou la prise en charge de tâches non prévues et non rémunérées, puissent affecter la motivation et la performance d’un employé et créer un contexte favorable à un licenciement. En réfléchissant bien aux conditions de la perte d’un emploi, on trouvera sûrement une manière objective de présenter les événements de façon moins compromettante.

Dans la situation de notre adjointe, il y a une solution encore plus simple. Elle avait un parcours sans faute : 11 ans d’expérience à l’emploi de deux entreprises seulement. Cette dernière mésaventure était selon moi une erreur de parcours attribuable à l’employeur. Puisque cette expérience n’a duré que trois mois, je lui ai simplement conseillé d’en faire fi et de mettre sur son CV.

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