Le bonheur avec un grand B
Les Justiciers masqués - Métro
Qu’est-ce que le bonheur? Pour les plus grégaires, c’est une partie de hockey écoutée avec des amis, entre deux gorgées de bière bien froide et des ailes de poulet. Pour les plus romantiques, c’est une nuit à faire l’amour et puis à se réveiller, collés en cuillère avec l’être aimé, en sentant le doux souffle de l’extase dans son cou après des moments de tendresse postorgasmiques. Pour les plus familiaux, c’est une journée avec leurs enfants qui leur en font voir de toutes les couleurs, mais dont l’émerveillement devant un cornet de crème glacée ou un nounours au Biodôme demeure un des moments les plus touchants qu’ils puissent imaginer. Le bonheur est tellement large, ça doit être pour ça qu’il est si difficile à trouver.
Vous… Êtes-vous heureux? Qu’est-ce qui fait que tous les matins vous vous mettez à l’ouvrage, que vous vous démenez pour avancer? L’habitude? La nécessité? L’ambition? Ou tout simplement la pensée de pouvoir vous offrir quelques moments agréables le week-end, une fois la dure semaine terminée? Notre job, que certains élitistes qualifient d’occupation ou de passe-temps, est de vous faire rire, de vous faire sourire, peut-être même parfois de vous provoquer. Mais pendant qu’on fait ça, on se dit que votre semaine passe plus vite, que vous oubliez les impôts qui s’en viennent, la grand-mère qui est à l’hôpital ou tout simplement la chaloupe de votre couple qui prend l’eau.
À chaque chronique dans le journal Métro ou à chaque émission de radio que nous avons la chance, voire le privilège, de pondre ou d’animer, ça reste notre objectif premier : vous divertir, vous sortir de votre train-train quotidien. Et n’y voyez pas qu’un geste altruiste, bien au contraire : il n’y a rien de plus gratifiant que de rendre des gens heureux. Pas juste nos blondes, nos amis, nos familles. Des inconnus. Des jeunes, des moins jeunes, des grands, des petits, des hommes, des femmes. Tour à tour, autant l’un que l’autre, il nous est arrivé de recevoir des petits commentaires bien simples : «Vous m’avez tellement fait rire dans votre chronique aujourd’hui, je l’ai montrée à la gang au bureau!» «C’était un beau coup en ondes hier, y a fallu que j’arrête d’écouter, j’ai failli faire brûler mon souper!» «Lâchez pas les Justiciers, vous faites de la bonne job.»
Ben vous savez quoi? Ce serait mentir que de dire que ça ne nous fait pas un p’tit velours chaque fois. Non, nous ne sommes pas des clowns tristes, mais voir qu’on peut parfois faire une différence, aussi minime soit-elle, dans votre quotidien, ça, ça nous fait oublier nos problèmes.
Notre bonheur, très souvent, c’est vous. Merci.
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– Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas
nécessairement celles de Métro.