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La Volkswagen Beetle TDI : comme les M&M

La Volkswagen Beetle TDI Photo: Collaboration spéciale

La Beetle, c’est un peu comme les M&M : qu’importe l’enrobage qu’on lui octroie, ça reste une Volkswagen, une voiture plus intéressante à conduire que la moyenne.

Et avec ce nouveau moteur diesel sous le capot, il est maintenant tout aussi intéressant de la faire passer à la pompe. Mais… est-ce que ces messieurs en voudront?

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La «voiture du peuple» vient d’hériter d’un moteur turbo diesel. C’est une nouveauté, mais pas une première : la génération précédente (1998-2006) a eu le sien, soit un 1,9 L qui dégageait tout juste 100 che­­vaux, mais quand même 177 lb-pi de couple.

Pour la troisième génération de la Coccinelle (on tient compte de la toute première génération, qui a tenu le haut du pavé pendant près de 65 ans), c’est un TDI de 2,0 L qui s’amène sous le capot, pour 140 chevaux et un très vigoureux 236 lb-pi.

Ceux qui ont déjà conduit des voitures diesel le savent bien, les démarrages ne sont pas les plus canon qui soient. Mais reste que la puissance de la TDI est substantielle, gutturale, comme venue des profondeurs de la motorisation. Nous l’aimons beaucoup, ce turbodiesel. Au moment des démarrages par petit matin frisquet, l’oreille discerne à peine quelques réminiscences de claquements rappelant qu’on a affaire à un organe sans bougie d’allumage, mais rien pour dénaturer l’expérience.

Avez-vous noté qu’on a fait disparaître le «New» de la Beetle?  On ne peut pas toujours être «nouveau». C’est dire que cette génération de Choupette, débarquée chez les concessionnaires l’an dernier, ne pouvait plus prétendre au titre.

Autre chose à laquelle la Beetle ne voulait plus prétendre : être une voiture qui plaît tellement aux femmes… que pas un homme (ou si peu) ne voulait être vu à son bord. D’où ces formes qui ont perdu de leurs rondeurs. Les designers ont fait table rase de la symétrie des trois demi-cercles composant l’avant, l’arrière et le dôme de toit. Même le vase, destiné à recueillir la traditionnelle fleur à la console, n’est plus. Qui va s’en plaindre?

La nouvelle allure est plus contemporaine. Mais est-ce que la silhouette plus longue et plus large que celle de la génération précédente, plus écrasée à l’arrière et aux passages de roue plus musclés, se veut suffisamment masculine pour ces messieurs? Nous en doutons. Volkswagen rétorque que, si à peine un tiers des acheteurs de la dernière génération étaient des hommes, cette proportion s’est presque équilibrée avec la nouvelle génération. Ah bon.

Son habitacle est mieux fignolé que celui de la génération précédente, tant du côté de l’insonorisation que de l’assemblage et de la qualité des matériaux. On lui accorde même, en option, la belle boîte automatique DSG, dont le double embrayage assure le passage presque instantané des six rapports (une boîte manuelle six vitesses est offerte de série).

Dans la Beetle, l’espace habitable a crû au même rythme que les dimensions extérieures. Et comme on parle de 8 cm de plus en largeur et de 20 cm de plus en longueur, ça paraît.

Pas aux genoux arrière, où le dégagement se fait moindre que la moyenne. Toutefois, le cargo est passé de 340 à 436 L – et il double quand on rabat la banquette en configuration 50/50. Autrement dit, on peut transporter un bon lot de marchandises, à condition qu’il ne soit pas trop haut.

Un dernier point : la Beetle, à l’instar de la Fiat et de la plupart des Mini, n’a que deux portières et quatre places à bord. Comme les deux autres, elle est offerte en variante décapotable.

Cette dernière doit conduire ses pneumatiques chez les concessionnaires Volkswagen au début de l’année prochaine. Mais elle ne le fera qu’avec le moteur de base (2,5 L pour 170 chevaux), et il faudra attendre 2014 pour la motorisation turbo à essence. Donc, pour l’instant, le Canada ne prévoit pas, contrairement aux États-Unis, recevoir la Beetle décapotable TDI. C’est bien dommage.

Le diesel, roi sur les autoroutes
On est là à tenter de faire des miracles avec des voitures hybrides alourdies d’une double motorisation et de batteries, quand le bon vieux moteur diesel fait le boulot. Certes, les hybrides constituent une bonne solution en ville, mais sur l’autoroute, ce sont les motorisations diesel qui sont les rois et maîtres.

Ainsi, avec notre Beetle TDI dotée de la boîte automatique, nous avons réussi un très frugal 5,2 L/100 km sur l’Autoroute des Laurentides, et ce, à bonne vitesse de croisière.

Oui, le diesel à la pompe est, par les temps qui courent, 10 % plus coûteux que le litre d’essence régulière. Mais il permet d’aller jusqu’à 40 % plus loin. C’est dire qu’avec le réservoir de 55 L de notre Beetle TDI, le fait de ne rouler que sur l’autoroute nous aurait permis de parcourir un millier de kilomètres avant la panne sèche.

De quoi accrocher un beau sourire aux lèvres de celles (pardon, de ceux…) qui font beaucoup de grand-route et qui ne veulent pas y laisser leur fortune.

Côté comportement, si la Beetle ne fait pas vraiment le poids devant la concurrente (de taille) qu’est la Mini Cooper, elle demeure de tenue solide et très germanique (bien qu’elle soit assemblée à Puebla, au Mexique).

***

POUR

  • Frugale consommation sur l’autoroute
  • Comportement germanique
  • Plus d’espace habitable (comparé à la génération précédente)
  • Dimensions accrues qui profitent au cargo.

CONTRE

  • Allure… plus ou moins masculine
  • Poutre de torsion pour la suspension arrière
  • Peu de dégagement aux genoux arrière
  • Que deux portières, que deux places

Fiche technique

  • Compacte, deux portes, quatre places
  • Moteur (essayé) : quatre cylindres 2,0 L turbodiesel
  • Performances : 140 chevaux, 236 lb-pi
  • Boîtes : manuelle six vitesses, automatique DSG six rapports
  • Consommation (ville / autoroute) : Man. : 7,2 L / 4,8 L aux 100 km Auto : 7,0 L / 5,2 L aux 100 km
  • Direction : à assistance électrique
  • Suspension : poutre de torsion
  • Freins : disques aux quatre roues
  • Cargo : 436 L (banquette relevée)
  • Concurrence : Fiat 500, Hyundai Veloster, Mini Cooper
  • Prix : à partir de 24 175 $

À la télé
Nadine Filion présente une chronique automobile chaque lundi à l’émission Ça commence bien, à V.

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