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Le Bonheur des pâtes pour la joie des résidents d’Ahuntsic-Cartierville

Mimi Royer derrière le comptoir du Bonheur des pâtes. Photo: Gracieuseté

Trois couples d’amis montréalais ouvrent une microépicerie spécialisée en pâtes fraîches et en repas préparés, le Bonheur des pâtes, à l’intersection de la rue Fleury et de l’avenue Saint-Charles. Misant sur une ambiance chaleureuse, ils espèrent apporter de la joie dans leur quartier.

Tout a commencé en décembre, quand deux professionnels en événements corporatifs, Jocelyne Leclerc et son conjoint Simon Ayotte, ont vu leurs activités largement ralentire par la pandémie. Depuis quelques mois, ils souhaitaient lancer une nouvelle entreprise.

«Je me suis demandé ce qui fonctionnait bien en temps de pandémie. Qu’est-ce qui est essentiel pour tous, même dans la crise? C’est la nourriture, c’est sûr. On ne voulait pas ouvrir un restaurant, alors on s’est dit qu’un comptoir à emporter était l’idéal», se remémore Mme Leclerc.

Le lancement s’annonçait déjà facile: fort de son expérience en marketing événementiel, le couple avait déjà plusieurs contacts traiteurs qu’il tenait en estime. Ne restait plus qu’à convaincre leurs deux autres couples d’amis du nouveau concept, chose qui s’est faite presque instantanément.

Association gagnante

Dans le passé, les six amis ont lancé quelques projets d’affaires ensemble, notamment dans le domaine de l’immobilier. «On sait très bien mettre nos efforts en commun, partage Mimi Royer. On amalgame nos savoir-faire, nos aptitudes différentes en finance et en marketing et ça donne toujours de bons résultats.»

L’idée de partager une passion en commun, les pâtes, s’avérait également alléchante. Amis depuis plusieurs années, les couples ont l’habitude de se retrouver à souper. Facile de deviner ce qui se retrouve généralement au menu.

«Au cours des 16 derniers mois, le bonheur a peut-être été un peu oublié. Nous, on veut l’offrir à nouveau aux gens d’Ahuntsic, c’est notre petite contribution.»

Jocelyne Leclerc

«Nos repas ensemble à partager des pâtes, c’est toujours un vrai bonheur. L’idée d’avoir cette passion-là avec les autres, ça allait de soi pour nous», assure Mme Leclerc.

Depuis un mois, ils offrent donc un éventail de produit de moyen à haut de gamme, passant d’une sélection de pâtes fraîches, de sauces et de chocolats. Ils misent également sur une variété de plats préparés, comme des lasagnes, des pâtés chinois ou des Osso buco.

Ambiance chaleureuse

Pour toute l’équipe, il s’agit d’une première expérience dans le milieu de l’alimentation. C’est toutefois avec grande confiance que le projet a été lancé.

«On a fait plusieurs recherches, études de marché au préalable. On a constaté que le domaine de l’alimentation a explosé durant la pandémie. Tous les grands marchands ont vu leurs chiffres bondir de 300%», expose Mme Royer.

«Avec la montée du télétravail, les façons de se nourrir sont en train de changer, poursuit son conjoint, Vincenzo Sciullo. Pourquoi passer une, deux heures à préparer une lasagne quand on peut l’acheter, la mettre au four, et qu’elle soit meilleure?»

L’objectif sera d’ouvrir une nouvelle boutique du Bonheur des pâtes à chaque six mois. Aucune région pour une nouvelle succursale n’a encore été ciblée.

Pour l’instant, les associés n’ont embauché aucun employé. Ils souhaitent servir eux-mêmes la clientèle, question d’en prendre le pouls, et du fait même, de mieux préparer leur expansion.

«Notre défi, ce sera de conserver la magie, considère M. Sciullo. On veut miser sur une ambiance humaine, chaleureuse. Avec tout ce qu’on a vécu au cours des derniers mois, les gens ont besoin de contacts, on le sent.»

Déjà, les associés constatent que les clients reviennent à la boutique, qu’ils sont tranquillement devenus fidèles au Bonheur des pâtes.

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