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Valérie Plante ne veut pas d’un Montréal «juste pour les riches» comme Toronto et Vancouver

La mairesse de la Ville de Montréal, Valérie Plante.
La mairesse de la Ville de Montréal, Valérie Plante. Photo: Quentin Dufranne / Métro Média

Au lendemain des déclarations controversées de François Legault sur l’habitation, la mairesse de la Ville de Montréal, Valérie Plante, a voulu «casser» l’argumentaire avancé par le premier ministre en soutenant qu’il n’existe aucune corrélation entre la hausse des salaires et la capacité de se loger.

François Legault ne souhaite pas que «le Québec reste pauvre pour qu’on garde un prix des maisons plus bas qu’à Toronto ou Vancouver». C’est du moins ce qu’il a déclaré lundi, lors d’une annonce à Sainte-Sophie.

«C’est une des conséquences négatives d’un bien-être économique, mais les gens en moyenne ont plus d’argent pour acheter une maison», avait alors ajouté le premier ministre. Mais la mairesse Plante ne l’entend pas de la même façon.

«Oui, on veut des gens qui ont de meilleurs salaires, mais ce n’est pas vrai que c’est ce qui fait qu’on peut se loger, s’il n’y a pas de stratégies appuyées, une vision claire et des efforts pour garder l’abordabilité, a lancé la mairesse. Bien que les salaires soient forts dans des villes comme Toronto et Vancouver, la classe moyenne n’arrive pas à s’y loger.»

Valérie Plante a rappelé qu’actuellement un «écart se creuse», et que la crise du logement «augmente de façon substantielle».

Toronto et Vancouver font partie des cancres à l’échelle mondiale dans la différence entre la capacité de se loger et des salaires qui sont élevés. Je ne veux pas que Montréal soit juste pour les riches comme Toronto et Vancouver.

Valérie Plante, mairesse de la Ville de Montréal

Le vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation, Benoit Dorais, a appuyé les propos de la mairesse, expliquant qu’il existe une grande disparité entre les logements occupés et ceux qui deviennent libres ainsi que les raisons de leur mise sur le marché.

«On a la démonstration qu’un registre des loyers est nécessaire à l’échelle du Québec, a dit Benoit Dorais. C’est une des grandes solutions, outre le fait qu’il faut construire énormément d’habitations de toutes sortes, de grande diversité, y compris en social et abordable, et préserver l’abordabilité.»

Une semaine auparavant, la CAQ faisait déjà les manchettes pour les déclarations controversées de la ministre responsable de l’habitation, France-Élaine Duranceau, au sujet des locataires, mais aussi à la suite des révélations montrant que la ministre avait déjà fait un flip immobilier avant son mandat.

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