Montréal

Gangs de rue: 18 «Bleus» arrêtés

stephaniemaunay - TC Media

10 février 2016 à 17h24 - Mis à jour 12 février 2016 à 16h06 2 minutes de lecture

Coup de filet du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) le mercredi 10 février dans le milieu des gangs de rue. 18 personnes ont été arrêtées pour trafic de drogue dans le cadre de l’offensive «Accalmie» lancée l’automne dernier.

Quelque 22 perquisitions dans des résidences et des véhicules ont été menées par la Section des enquêtes multidisciplinaires et coordination jeunesse – Nord (SEMCJ), principalement dans le quartier Saint-Michel et ses environs, ainsi que sur la Rive-Sud.

Les policiers ont saisi 710 grammes de cocaïne, trois onces de crack et 25 grammes de marijuana, le tout d’une valeur approximative de 135 000$ sur le marché noir. Des douilles de différents calibres ont également été récupérées par les policiers.

Au total, 49 chefs d’accusation, dont possession et trafic de stupéfiants, ont été déposés jusqu’à maintenant contre les individus qui ont comparu par vidéo-conférence jeudi.

«C’est une frappe importante pour les membres du gang de la 47e rue», rapporte Michel Leduc, commandant à la SEMCJ.

Un des suspects, Benson Benoit, serait un membre influent des Bleus de Saint-Michel. Ce dernier fait face à des accusations de gangstérisme.

Guerre de territoire
La majorité des accusés ont des antécédents judiciaires en matière de trafic de drogue et de possession d’arme illégale.

Le commandant Leduc refuse pour l’instant d’établir un lien direct avec l’affrontement entre les membres du «Plan Bellechasse», qui opère dans Rosemont aux abords du parc Étienne-Desmarteau, et ceux du «Clan Robert», situé dans Saint-Michel, en décembre. Les deux clans se disputent le contrôle du territoire. Les enquêtes sur plusieurs homicides et tentatives de meurtre sont toujours en cours.

Michel Leduc indique que le milieu «est beaucoup plus calme» depuis et que l’opération «Accalmie» se poursuit.

Depuis septembre, plusieurs unités travaillent conjointement à contrer le phénomène des gangs de rue, ce qui a mené à 150 perquisitions, 365 arrestations et la saisie de pas moins de 115 armes.