Grève générale illimitée au Casino de Montréal

Les croupiers et croupières du Casino de Montréal ont déclenché une grève générale illimitée samedi matin afin de dénoncer des négociations au «point mort» concernant le renouvellement de leur convention collective.

La santé, la sécurité au travail ou encore l’épineuse question du salaire font partie des points qui n’auraient toujours pas été éclaircis par la direction de Loto-Québec. Les croupiers et croupières, qui ont déclenché deux grèves la semaine dernière, ont érigé un piquet de grève devant le casino à 14h afin d’exprimer leur mécontentement.

Malgré la grogne, les activités du casino se poursuivent, a indiqué Loto-Québec ajoutant que le salon de poker restera toutefois fermé.

Le nombre de personnes qui souffrent de blessures professionnelles est fulgurant. Nous exigeons un meilleur emménagement du temps travaillé et du temps de repos pour éviter les blessures.

Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical du SCFP

De son côté, Loto-Québec explique par communiqué qu’elle offre des conditions de travail sécuritaires à ses employés. «Toutefois, les croupiers du Casino de Montréal demandent 30 minutes de pause payée pour chaque heure travaillée. Ils passeraient donc plus de 30% de leur quart de travail en pause payée, ce qui est hors-norme dans l’industrie et les autres casinos de la Société», précise la direction.

En ce qui concerne les salaires, la proposition de l’employeur ferait «reculer leur rémunération au niveau de celle qui prévalait en 2017», selon le syndicat. Quant à Loto-Québec, elle indique offrir «un salaire d’entrée qui se situe à plus de 20% au-dessus du marché de référence».

La direction se dit «déçue» que le syndicat entame une grève alors que «tous les éléments nécessaires pour en arriver à une entente étaient accessibles».

La convention collective des croupiers et croupières n’a pas été renouvelée depuis le 31 mars 2020.